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Espionnage russe : nouvelles graves accusations

La Russie a été une nouvelle fois la cible graves accusation d'espionnage de la part des Pays-Bas, des Etats-Unis, de Londres et de l'OTAN ce jeudi. Les Pays-Bas ont annoncé jeudi avoir expulsé quatre citoyens russes en avril dernier après une cyberattaque déjouée contre l'Organisation pour l'interdiction des Armes chimiques. Les autorités néerlandaises disent avoir arrêté les quatre agents alors qu'ils étaient garés proche du siège de l'OIAC à La Haye, dans un véhicule truffé d'équipements électroniques servant notamment à intercepter le wifi et les codes d'accès de l'organisation. Le directeur du renseignement néerlandais assure que les agents avaient été suivis par leurs services depuis leur arrivée à l'aéroport d'Amsterdam, où ils ont atterri le 4 avril avec un passeport diplomatique russe puis loué le véhicule. En réponse, le Secrétaire général de l'OTAN a promis que l'alliance atlantique allait renforcer ses capacités de défense et pointé du doigt le Kremlin. " La Russie doit mettre un terme à ce comportement irresponsable, et notamment le recours à la force contre ses voisins, les tentatives d'ingérence dans les processus électoraux et les vastes campagnes de désinformation ", a déclaré Jens Stoltenberg. Dans le même temps aux Etats-Unis, sept présumés agents du renseignement russe ont été inculpés par la justice. Ils auraient cherché à pirater des ordinateurs et dérober des données entre 2014 et 2018, en pleine campagne de dénonciation du programme de dopage d'Etat en Russie. Plusieurs instances de la lutte antidopage auraient été visées. " Les Russes se sont fait prendre avec leur équipement, avec les personnes qui s'en servaient et ils doivent payer les pots cassés. Ils vont devoir rendre des comptes. La façon dont nous répondrons, c'est une décision politique qui sera prise par les nations impliquées. Nous serons à leurs côtés ". Dans un communiqué au vitriol, la diplomatie britannique a directement accusé le GRU, l'agence russe de renseignement militaire déjà mise en cause dans l'empoisonnement de Sergueï Skripal et sa fille à Salisburry, d'être derrière ces attaques. Le Foreign Office promet aussi de faire la lumière sur la nébuleuse du renseignement russe, citant plusieurs groupes de hackers tels que les Fancy Bears, qui avaient diffusé des documents compromettant sur la lutte antidopage. Ils mettaient notamment en cause les champions britanniques Bradley Wiggins et Christopher Froome.