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Espionnage : le «Big Hack», du «grand piratage» chinois à la «chasse aux fantômes»

Serveurs de Google aux Etats-Unis, en 2012.

Il y a deux semaines, le magazine américain «Bloomberg BusinessWeek» accusait Pékin d'avoir massivement piégé des serveurs informatiques pour infiltrer des entreprises américaines. Mais entre les démentis vigoureux, l'extrême prudence des autorités et les critiques virulentes d'experts, le scoop s'est singulièrement dégonflé.

Chaque vendredi, chronique des jeux de pouvoir et de l’art de la guerre dans le cyberespace.

Sur le papier, l’affaire est explosive. «Le Big Hack [grand piratage] : comment la Chine a utilisé une minuscule puce pour infiltrer des entreprises américaines» titre, le 4 octobre, le magazine américain Bloomberg BusinessWeek. Qui déroule, sur la foi des témoignages de 17 sources anonymes, une folle histoire d’espionnage XXL. A la manœuvre : une unité de l’Armée populaire de libération chinoise. L’arme du crime : une micropuce «à peine plus grosse qu’un grain de riz», implantée dans des cartes mères destinées à équiper des serveurs informatiques. Les victimes : une trentaine d’entreprises américaines, dont une grande banque, des sous-traitants du gouvernement des Etats-Unis et deux mastodontes de la «tech», Apple et Amazon.

D’après le magazine, les puces auraient permis de créer des «portes dérobées», par lesquelles les espions pouvaient accéder aux réseaux des entreprises concernées. La présence de ces intruses dans les serveurs assemblés par Supermicro, un constructeur basé en Californie, aurait été découverte en 2015 lors de tests diligentés par Amazon. Surtout, elles auraient été implantées directement sur les chaînes de montage de quatre usines chinoises, sous-traitantes de Supermicro. Ce scénario est l’un des cauchemars des experts en sécurité informatique, ce qu’ils appellent une «attaque de la chaîne logistique». Un mode opératoire tout sauf inédit – les documents «fuités» il y a cinq ans par Edward Snowden avaient révélé comment l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA) interceptait des équipements réseaux pour les (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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