Les Espagnols disent "basta !" au tourisme de masse

Venise, Barcelone, Marseille… Depuis plusieurs étés, ces villes européennes tirent la sonnette d’alarme sur les dérives du tourisme de masse. Malgré l'adoption de mesures de régulation, les populations locales expriment de plus en plus leur ras-le-bol. Tout particulièrement en Espagne, deuxième pays le plus visité au monde après la France. ENTR s’est rendu à Minorque, petite île des Baléares qui, à l'instar de ses voisines Ibiza et Majorque, fait face à une surfréquentation touristique.

Comme chaque été à Minorque, Binibeca Vell, situé à quelques kilomètres de Mahon, la capitale, devient un des spots touristiques les plus en vogue de l'île. Devant le port, José voit le nombre de touristes tripler en l'espace de 15 minutes. Certains, armés de leur appareil photo, n'hésitent pas à rentrer dans les propriétés privées pour capter le cliché parfait. "Ces gens sont en vacances et donc ils pensent qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent", soupire-t-il.

"On voit passer environ 800 000 touristes par an. Et pour un endroit de cette taille, ça représente beaucoup de monde. Les rues sont très petites et étroites", commente l'Espagnol de 35 ans, qui fait partie du conseil communautaire de Binibeca Vell. "Donc on a décidé de limiter l'accès de 22 h à 10 h, pour que les résidents puissent au moins se reposer en soirée et la nuit."

Instagram vs. réalité


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