Des Espagnols arrêtés pour avoir combattu en Ukraine

Des combattants prorusses dans une rue de Makiivka dans la banlieue de Donetsk à l'Est de l'Ukraine le 1er février 2015

L'Espagne a annoncé avoir arrêté huit de ses ressortissants qui étaient partis combattre en Ukraine, aux côtés des troupes séparatistes pro-Russes. Ils s'inspireraient des combattants étrangers des brigades internationales de la guerre civile espagnole (1936-1939).

Huit Espagnols partis combattre aux côtés des séparatistes pro-Russes dans l’est de l’Ukraine ont été arrêtés après leur retour, vendredi, pour complicité d’homicides, une opération sans précédent en Europe assure la police espagnole. L’opération «Danko» a été menée presque simultanément à l’aube dans six régions espagnoles et visé ces hommes après leur retour de la région de Donbass, dans l’est de l’Ukraine, à quelque 3 000 km de l’Espagne. Ils avaient rejoint les rangs des séparatistes pro-Russes depuis quelques mois.

Selon Kiev, près de 30 000 combattants étrangers sont engagés dans le conflit, dont de très nombreux Russes et des hommes issus des anciennes républiques soviétiques, mais aussi des «mercenaires provenant d’Israël, de Serbie, d’Espagne, d’Italie ou du Brésil». D’autres étrangers, près d’un millier, soutiennent aussi Kiev sur le terrain, selon l’armée ukrainienne.

Les huit Espagnols s’inspiraient des milliers de combattants étrangers des brigades internationales qui s’étaient engagées contre les troupes de Franco pendant la guerre civile espagnole (1936-1939), selon une source proche de l’enquête. D’extrême gauche, certains s’étaient targués de leur engagement dès le mois d’août 2014 dans des medias espagnols.

Kalachnikovs et réseaux sociaux

«Tous s’étaient incorporés à des groupes de séparatistes pro-russes qui luttent pour l’indépendance des régions ukrainiennes de Lugansk et Donetsk», a précisé le ministère de l’Intérieur dans un communiqué. «Ces arrestations m’attristent», a déclaré à Donetsk Denis Pouchiline, un responsable séparatiste. «Je pense que l’on va demander des explications à l’Espagne sur cet incident, il y a beaucoup de volontaires dans nos rangs, le plus grand nombre (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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