Espagne : les réfugiés syriens se réunissent pour "célébrer la fin de la dictature"

La communauté syrienne en Espagne a laissé éclater sa joie après la chute de Bachar al-Assad.

Des ressortissants syriens ont hissé le drapeau rebelle à l'ambassade du pays à Madrid et préparent actuellement une grande manifestation qui aura lieu samedi dans la capitale espagnole.

"52 ans de dictature doivent se terminer par une belle fête", déclare à Euronews Anas Shojaa Elatrache, un Syrien qui vit à Madrid depuis plus de dix ans, où il est arrivé pour fuir la guerre alors qu'il était enfant.

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Cependant, de nombreux analystes se méfient de la montée en puissance des rebelles.

"C'est un groupe terroriste", affirme Carlos Paz, analyste politique et auteur du livre “Descifrando el Islam” (Déchiffrer l'Islam).

"C'est l'aboutissement de tous les objectifs des rebelles, l'entrée définitive dans Damas, qui a surpris tous les analystes. Mais celle-ci s'explique parfaitement par le fait que les hauts responsables militaires syriens ont ordonné de ne pas opposer de résistance, il n'y a pas eu de bataille", ajoute-t-il.

"Les rebelles ont pris Alep, Hama, Homs, sont entrés dans Damas et n'ont rencontré aucune opposition parce que l'armée s'était rendue et était en grande partie de connivence avec ces forces terroristes".

"Liberté pour le peuple syrien"

Cependant, Anas Shojaa Elatrache estime que "pour l'instant, tout se passe bien, nous ne voyons ni massacres ni menaces, bien au contraire". Lui et d'autres manifestants à qui nous avons parlé soulignent qu'ils veulent seulement "la liberté pour le peuple syrien".

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"La dictature est en place depuis plus de 60 ans et nous ne voulons pas que la même chose se reproduise", déclare Mustafa Alasali, un père de famille qui vit en Espagne depuis plusieurs années et qui rêve de retourner en Syrie, où se trouvent nombre de ses proches.

"Nous voulons un pays juste, sans tyrannie et où les gens puissent vivre librement", conclut-il.

Quelque 8 000 ressortissants syriens vivent actuellement en Espagne. Le ministre des Affaires étrangères affirme suivre la situation "de près" et le Premier ministre n'a, pour l'instant, fait aucune déclaration publique sur le conflit.