Espagne: polémique après le déménagement de la multinationale Ferrovial

REUTERS - Sergio Perez

Considérée comme un des fleurons de l’industrie espagnole, la multinationale spécialisée dans les infrastructures de transport a décidé de déménager et de s’installer aux Pays-Bas, où le régime fiscal des entreprises est plus intéressant sur le plan financier.

Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau

Rafael del Pino n’est pas un entrepreneur patriote et créé un dangereux précédent. C’est l’accusation directe faite par le gouvernement socialiste contre le président directeur général de Ferrovial, l’une des plus grosses multinationales espagnoles.

Le motif : avoir décidé de s’installer aux Pays-Bas où la fiscalité des entreprises est plus avantageuse et qui, concrètement, d’après Ferrovial, lui permettra d’économiser 40 millions d’euros par an. Tout est légal, précise le pouvoir socialiste, car il s’agit d’un pays de l’Union européenne.

Un nouvel impôt sur les entreprises les plus riches

Mais l’entreprise d’infrastructures de transport est taxée, dans les sphères politique et médiatique, d’esprit non solidaire avec les intérêts du pays. Si d’autres multinationales espagnoles suivaient cet exemple, ce serait une hécatombe pour l’économie nationale, a précisé le ministère des Finances.

Le mécontentement est d’autant plus grand, car en Espagne, Rafael del Pino a obtenu 1 milliard d’euros depuis trois ans grâce à des concours publics. L’entreprise de son côté garde le silence, et tait ce que tout le monde sait : elle fuit l’Espagne aussi, car le gouvernement est sur le point d’appliquer un impôt supplémentaire sur les entreprises le plus riches.


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