En Espagne, le parti socialiste en décomposition

Le leader du PSOE Pedro Sanchez, le 26 septembre à Madrid.

Mercredi, la majorité des membres de la direction du PSOE ont désavoué leur leader, le secrétaire général Pedro Sanchez.

«Les socialistes sont au bord de l’abîme», s’exclamait mercredi soir Iñaki Gabilondo, le journaliste vedette de la chaîne Quatro, et précisément connu pour ses sympathies à l’égard de ce parti historique. Alors même que l’Espagne vit une période d’instabilité exceptionnelle (le pays n’a pas d’exécutif depuis neuf mois), la seule formation à même de débloquer la situation est au bord de l’implosion, ou en tout cas de la scission : le PSOE, le Parti socialiste ouvrier espagnol, organisation centenaire qui avec les conservateurs du Parti Populaire (PP) a monopolisé le pouvoir depuis la fin du franquisme, vient de se fracturer. Au point que l’on ne sait plus qui est le maître à bord.

Ce mercredi, à l’issue d’une réunion au sommet, 17 membres de la direction nationale (c’est-à-dire la moitié des membres plus un) ont désavoué leur leader, le secrétaire général Pedro Sanchez, un économiste de 44 ans. D’après les statuts du PSOE, le chef de file devrait immédiatement démissionner et confier la «régence« à une équipe de direction intérimaire. Or, ce jeune leader, aux manettes depuis 2014, s’accroche à son poste avec fermeté et acharnement.

Acculé par de nombreux «barons régionaux» (en particulier Garcia-Page en Castille, Ximo Puig à Valence et sa grande rivale andalouse Susana Diaz) à passer le relai, Pedro Sanchez a botté en touche. Ce jeudi, le parti devrait convoquer un conseil fédéral exceptionnel afin de «donner la parole aux militants». Objectif de Sanchez et , à ses yeux, sa dernière bouée de sauvetage : obtenir le blanc-seing des «bases» afin de se perpétuer au pouvoir, malgré la fronde massive des «poids lourds» de son parti.

Echec sur échec

Depuis qu’il préside aux destinées du parti socialiste, le fringuant Pedro Sanchez enregistre échec sur échec. Lors des législatives de décembre 2015, sa formation a perdu 1,5 million de suffrages, ne disposant (...)

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