Espagne: une Française retrouvée pendue en juillet, la thèse du suicide privilégiée selon le parquet
Cette mère de famille de 33 ans avait disparu dans la nuit du vendredi 5 au samedi 6 juillet. Son corps a été retrouvé dans un squat en Catalogne. La thèse du suicide est privilégiée malgré une série de messages dans lequel la jeune femme affirmaient avoir été enlevée.
Le corps de Julie, une mère de famille de 33 ans originaire de Béziers (Hérault), a été retrouvé dans un "squat" en Catalogne (Espagne) le jeudi 11 juillet. Sa disparition avait été signalée quelques jours plus tôt après que la trentenaire se soit volatilisée dans la nuit du vendredi 5 au samedi 6 juillet.
Julie est morte par pendaison, et selon les premières investigations, sa mort remonterait au mardi 9 juillet. À ce stade, "les éléments reccueillis par les enquêteurs espagnols conduisent à privilégier la thèse du suicide", a appris BFMTV auprès de Raphaël Balland, procureur de la République de Béziers. Un suicide auquel la famille de la trentenaire refuse de croire malgré les conclusions des enquêteurs espagnols.
C’est l’ex-compagnon de Julie, venu passer le week-end chez elle, qui avait donné l’alerte de sa disparition. La jeune femme avait, selon les informations de BFMTV, un problème de toxicomanie depuis un certain temps. Sitôt le signalement reçu, le parquet de Béziers avait ouvert une enquête pour "disparition inquiétante".
La thèse du suicide privilégiée
Les investigations, terminées depuis maintenant 15 jours, ont permis de déterminer que Julie "avait quitté la France pour l’Espagne en toute liberté", a rapporté le procureur de la République de Béziers. Pourtant, Julie a envoyé une série de messages et de notes vocales inquiétants. Elle y explique à sa famille avoir été enlevée devant chez elle.
Toujours selon le procureur de la République de Béziers, les investigations françaises ont "permis d’établir" que Julie "avait été localisée en Espagne et que sa carte bancaire avait été utilisée sur le territoire espagnol". Et que, malgré les échanges entre la victime et sa famille qui pouvaient laisser penser à un "enlèvement, une séquestration (...) les éléments recueillis par les enquêteurs espagnols conduisent à privilégier la thèse du suicide."
"Quelqu'un lui a fait ça, j'en suis certaine", a balayé Maëva, la demi-soeur de Julie pour qui la thèse du suicide ne tient pas, auprès du Parisien. "Elle aimait ses enfants, elle avait envie de vivre, pourquoi aller jusqu'en Espagne. Ça n'a pas de sens", a rapporté la maman de la trentenaire auprès de nos confrères.
Après le signalement de la disparition de Julie, le parquet de Béziers avait déployé "d'importants moyens pour la retrouver", a rapporté le procureur de la République de Béziers à BFMTV. Un autre des anciens compagnons de la trentenaire, le père de son dernier enfant, avait été placé en garde à vue le 11 juillet et relâché sans poursuites.
"Elle n'était pas en pleine possession de ses capacités"
Lui non plus ne croit pas à la thèse du suicide. "La police dit qu'elle est partie de son plein gré, mais je n'y crois pas, elle n'abandonnerait jamais son enfant", a-t-il rapporté au Parisien précisant que Julie avait tenté de le joindre la nuit de sa disparition. "Elle n'était pas en pleine possession de ses capacités, elle semblait sous l'emprise de la drogue et de l'alcool."
Après la découverte du corps de Julie dans "un squat en Catalogne", le parquet de Béziers s’était alors "dessaisi de l’affaire”.