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Espagne : un coup de chaleur provoque la mort d'un immigré travaillant par 44°C sur une plantation

A Murcie, en Espagne, un immigré de 42 ans est mort des suites d'un coup de chaleur. Il travaillait dans une plantation de pastèques, dans des conditions indignes.

À Murcie, en Espagne, un homme de 42 ans a perdu la vie des suites d'un coup de chaleur, fin juillet. Originaire du Nicaragua, il travaillait dans une plantation de pastèques, dans des conditions indignes.

L'Espagne est sous le choc suite à la mort tragique d'un immigré, décédé fin juillet des suites d'un coup de chaleur, alors qu'il travaillait dans une plantation de pastèques dans des conditions déplorables, rapporte El Pais.

Sans papiers, Eleazar Benjamín Blandón Herrera aurait commencé sa journée à 5 heures du matin le jour du drame, et aurait travaillé plusieurs heures d'affilée sous un soleil de plomb et 44 degrés, sans eau pour se rafraîchir. L'immigré aurait fait un malaise mais n'aurait pas été secouru, selon les autres travailleurs présents sur la plantation. Après de longues minutes, il a finalement été transporté dans un centre de soins, abandonné inconscient devant la porte d'entrée. Trop tard.


Le quadragénaire, dont la demande d'asile avait été bloquée suite à l'épidémie de Covid-19, était père de quatre enfants. Sa femme était enceinte de 5 mois. "Ici, ils nous humilient. Ils me traitent d'âne, ils me crient dessus, ils me disent que je suis lent, ils vous jettent de la poussière au visage lorsque vous êtes penché. Je ne suis pas habitué à être traité comme ça", aurait-il confié à sa sœur quelques jours avant sa mort.

Selon le quotidien espagnol, Blandón avait déjà subi un autre coup de chaleur la veille de sa mort. Ayant de grandes difficultés à respirer et éreinté par ses journées de 11 heures par plus de 40 degrés, il s'était évanoui dans l'indifférence totale de ses employeurs. La justice espagnole a ouvert une enquête pour lever le voile sur ce décès et sur les conditions de travail des migrants dans les plantations.