Espagne. “Au milieu d’un tourbillon médiatique”, Juan Carlos Ier choisit l’exil

Soupçonné de corruption, l’ancien roi d’Espagne, qui avait abdiqué en 2014 après trente-neuf années de règne, a annoncé qu’il quittait le pays. Il laisse à son fils Felipe le soin de restaurer l’image d’une monarchie marquée par une série de scandales.

L’information fait logiquement la une de toute la presse espagnole. “Juan Carlos Ier quitte l’Espagne”, titrent en substance les grands journaux du pays. Soupçonné de corruption, au cœur d’une enquête de la Cour suprême, l’ancien souverain – il a abdiqué en 2014 - a informé son fils Felipe VI de sa “décision de s’exiler” dans une lettre publiée lundi 3 août sur le site officiel de la monarchie. Il s’y dit “guidé par la conviction de rendre le meilleur service aux Espagnols, à leurs institutions et à toi, en tant que Roi”.

Un éditorial d’El Pais estime que “le roi émérite quitte l’Espagne pour empêcher ses affaires personnelles d’affecter la monarchie”. Le rôle de Juan Carlos dans l’attribution du marché du TGV de la Mecque à un groupe espagnol pose question. La Cour suprême cherche à savoir s’il a touché une rétrocommission. L’avocat de l’ex-chef d’État a fait savoir qu’il restait à disposition de la justice même s’il se trouverait déjà hors d’Espagne d’après 20 Minutos.

Pour le journal de droite El Mundo, pas de doute, il s’agit d’un “geste douloureux en défense de la Couronne”. Le quotidien considère que le gouvernement socialiste actuel a fait pression sur Felipe pour que son père quitte le palais de la Zarzuela. “Don Juan Carlos a facilité les choses pour son fils et successeur en acceptant avec sérénité le départ

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