“Escroquerie supersonique” : Oasis, Ticketmaster et la tarification dynamique

Ticketmaster. Quatre syllabes qui suffisent à faire trembler bien des swifties, les fan de Taylor Swift. Et, à présent, les fans d’Oasis aussi.

Quelques jours seulement après l’annonce de son retour sur scène par le groupe de britpop (après quinze ans de séparation), nombre de fans se sont rués sur les sites de vente de billets.

Et l’un d’eux – Ticketmaster, pour ne pas le citer – en a profité pour adopter une “tarification dynamique”. Un phénomène assez inédit pour des places de concerts, explique Bloomberg, et qui consiste à faire évoluer le prix des billets en fonction de la demande.

Être mélomane en 2024, ce n’est pas une sinécure.

Pour obtenir un sésame pour un concert d’Oasis, il aura d’abord fallu une bonne dose de patience pour affronter la file d’attente virtuelle.

De la détermination aussi, pour ne pas lâcher quand il reste encore 34 000 personnes devant vous.

Et enfin un portefeuille suffisamment garni pour suivre l’évolution des tarifs, parfois exorbitants à mesure que les plateformes faisaient fluctuer leur prix.

Mais c’est quoi exactement, la “tarification dynamique” ?

L’épithète donne l’impression que c’est positif. Mais la procédure en question n’a pas franchement des airs de ristourne ou de rabais.

“Quiconque a déjà recherché un vol ou un trajet en Uber est probablement habitué à voir le prix affiché changer avant la réservation définitive”, rappelle pour comparaison le site d’actualité économique américain Bloomberg.

“Également connue sous le nom de ‘yield management’ ou de surtension tarifaire, explique Bloomberg, la tarification dynamique est une adaptation moderne des anciennes règles de l’offre et de la demande, appliquée en temps réel grâce à la technologie.”

En clair : plus il y a de demandes, plus c’est cher. Et les prix évoluent en direct. Donc ça peut changer (enfin, surtout augmenter) à tout moment.

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