Escroquerie de Kiabi : le premier coup d'essai de l'arnaqueuse
Plus de flair et d’audace que de subtilité. C’est ce que révèle un document que « Le Parisien » a pu consulter qui énumère les motifs ayant conduit au licenciement avec dépôt de plainte d’Aurélie B. en 2018 alors qu’elle était employée par l’INSEEC (aujourd’hui OMNES Éducation), « une institution privée d’enseignement supérieur et de recherche ».
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Six ans avant de soutirer 100 millions d’euros à Kiabi, cette femme de 39 ans aujourd’hui semble avoir utilisé ces quelques mois passés dans l’entreprise pour roder sa méthode. Chargée de mettre en place un nouveau système de trésorerie, Aurélie en a profité pour générer des fausses factures qui lui auraient permis de détourner 750 000 euros avant d’être démasquée.
Brutale et « sans état d'âme »
Le document que s’est procuré Le Parisien souligne que la Corse n’a pas eu à faire preuve d’une habilité diabolique pour échafauder son plan : « On ne peut pas parler d’un génie de l’escroquerie. Elle n’a rien hacké. Mais elle a su profiter d’une certaine inertie des services » peut-on lire.
En revanche, elle a démontré une remarquable capacité à manipuler ses collègues, afin de faire le vide autour d’elle et conserver la main-mise sur la trésorerie. Brutale et « sans scrupule », elle traite ses collaborateurs des services financiers et comptables de « sous-doués », s’adresse à eux de manière « irrespectueuse » et ne manque jamais...