Publicité

Comment Eric Zemmour tente de cliver le débat public

Le mercredi 8 septembre, la Cour d'appel de Paris a relaxé Éric Zemmour, qui avait été condamné, en première instance, pour des propos "anti-islam et anti-immigration" datant de 2019, à une peine de 10.000 euros d'amende. Lors de la condamnation, la présidente de la 17e chambre correctionnelle avait jugé : "Les opinions, même choquantes, doivent pouvoir s'exprimer, néanmoins les faits reprochés vont plus loin et outrepassent les limites de la liberté d'expression puisqu'il s'agit de propos injurieux envers une communauté et sa religion."

À l'inverse, la cour d'appel a indiqué : "Aucun des propos poursuivis ne vise l'ensemble des Africains, des immigrés ou des musulmans mais uniquement des fractions de ces groupes […] Il n'est nullement justifié de propos visant un groupe de personnes dans son ensemble en raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée."

Dans ces extraits de décisions juridiques sont convoquées des notions telles que la liberté d'expression, l'injure, ou plus généralement le discours de haine, ce qui renvoie à une approche juridictionnelle des discours de haine qui "témoigne du travail méticuleux de conciliation effectué par les juridictions françaises entre la protection de la liberté d'expression, celle des droits d'autrui, et la préservation de l'ordre public."

Si Éric Zemmour a été pour sa part condamné à deux reprises, en 2011 et 2019 puis relaxé, on voit que le trava...


Lire la suite sur LeJDD