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Eric Dupond-Moretti, les confidences de son associé Antoine Vey sur son arrivée au gouvernement

Avec ou sans la robe, il reste un éternel révolté. Contre l’injustice qui accable les sans-grade. Contre le politiquement correct. Contre les juges et leur « corporatisme ». C’est pourtant lui qu’Emmanuel Macron a désigné pour remplacer Nicole Belloubet en tant que garde des Sceaux. Un choix « disruptif » qui fait déjà polémique.

Paris Match consacre une enquête et un grand portrait à Eric Dupont-Moretti, la star du barreau qui est devenue lundi le tsar du parquet - garde des Sceaux. Parmi les proches de l'avocat pénaliste - il a mis cette fonction entre parenthèse à son arrivée au ministère de la Justice - interrogés par nos journalistes, l'associé de son cabinet Antoine Vey. Ce dernier se confie. « La justice va fonctionner comme elle a toujours fonctionné, il n’est pas là pour pousser des dossiers », assure-t-il. L’Elysée pensait à lui depuis un moment. « Ça s’est cristallisé au retour de Mauritanie, en milieu de semaine dernière », confirme l’entourage du président. Les choses ont mis un peu de temps. « Il n’y est pas allé pour prendre un poste, il a voulu définir une ligne, précise maître Vey. Jusqu’au dernier moment, il ne savait pas si elle serait acceptée par le Premier ministre. » Un manuel qui marche va toujours plus loin qu’un intellectuel assis, résumerait l’intéressé. Rendu célèbre par le procès d’Outreau, il est omniprésent dans l’actualité judiciaire – Merah, Cahuzac, Théo, Balkany – après avoir été associé aux grandes affaires criminelles pendant plus de quinze ans.

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« Ce lundi soir, lorsqu’ils sont sortis d’audience au tribunal de Paris, mes collègues ne voulaient pas me croire, confie un magistrat, ils répétatient : “C’est pas possible, c’est pas possible.” » Le principal syndicat, l’Union syndicale des magistrats (USM), a même qualifié cette nomination de « déclaration de guerre » à l’égard de la profession. « C’est un coup ; moi, je suis assez joueuse mais pas à ce niveau-là », s’amuse Yaël Braun-Pivet, députée LREM et présidente de la commission des(...)


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