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Eric Dupond-Moretti reconnaît qu'il existe des "policiers violents"

Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti présente le bracelet anti-rapprochement, au tribunal de Pontoise, près de Paris, le 24 septembre 2020 - Alain JOCARD © 2019 AFP
Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti présente le bracelet anti-rapprochement, au tribunal de Pontoise, près de Paris, le 24 septembre 2020 - Alain JOCARD © 2019 AFP

Existe-t-il des "violences policières" en France? Interrogé sur le sujet dans un entretien accordé à des lecteurs du Parisien, Eric Dupond-Moretti a reconnu qu'il existait, au sein de l'institution, des "policiers violents". Le ministre de la Justice refuse en revanche de "jeter l'anathème sur toute une profession."

"Les policiers violents, cela existe. Et quand cela existe, la justice les sanctionne. Des policiers sont condamnés. C'est vrai qu'il y a aussi des policiers racistes, comme chez les avocats ou les journalistes", a-t-il affirmé. Avant d'ajouter:

"Il faut être complet sur la question: la très grande majorité des policiers n'est bien sûr pas raciste. Le chef des Républicains Christian Jacob avait dit: il n'y a pas de bavure. C'est ridicule, mais on ne peut pas jeter l'anathème sur toute une profession."

Une ligne proche de celle du président de la République. Lors d'un déplacement en janvier dernier, Emmanuel Macron avait affirmé:

"Quand des violences ont lieu, les policiers doivent être sanctionnés si leurs actes sont avérés. Mais je récuse le terme de violence policière, la violence est d'abord dans la société.'

Une voix dissonante de celle de Darmanin

Le garde des Sceaux prend en revanche ses distances avec son collègue de la place Beauvau. Gérald Darmanin n'avait pas manqué de créer la polémique en affirmant, devant la commission des Lois de l'Assemblée nationale qu'il "s'étouffait" lorsqu'il entendait le mot de violences policières:

"Quand j'entends le mot 'violences policières', personnellement je m'étouffe", avait déclaré le ministre de l'Intérieur face aux députés.

Par ailleurs interrogé sur le rôle de l'Inspection générale de la police nationale, Eric Dupond-Moretti ne s'est pas positionné en faveur d'une quelconque réforme: "A qui vous voulez sinon confier les enquêtes? Il y a une police spécialisée pour cela", a tranché le ministre.

Article original publié sur BFMTV.com