Eric Dupond-Moretti se défend de considérer les écologistes comme des "ayatollahs"

Eric Dupond-Moretti lors de son premier Conseil des ministres le 7 juillet 2020 - Ludovic Marin © 2019 AFP
Eric Dupond-Moretti lors de son premier Conseil des ministres le 7 juillet 2020 - Ludovic Marin © 2019 AFP

Invité par Sandra Regol, secrétaire nationale adjointe d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Eric Dupond-Moretti s'est rendu dès 19 heures, ce samedi soir, aux journées d'été des écologistes à Pantin (Seine-Saint-Denis). Le garde des Sceaux a été accueilli par plusieurs militantes féministes, qui l'attendaient avec des pancartes dénonçant le sexisme en politique et les violences faites aux femmes.

"Il y a des extrémistes partout"

Face à Sandra Regol et Julien Bayou, l'avocat pénaliste s'est expliqué sur la préface du livre du président de la Fédération nationale des chasseurs, Willy Schraen, dans laquelle il s'en prend aux "ayatollahs de l'écologie" et réaffirme son amour pour la chasse.

"Pour nous c'est une faute. Vous n'êtes plus avocat, vous êtes garde des Sceaux. Votre parole porte, elle produit des effets. A la violence verbale correspond une violence physique qui abîme la démocratie", lui a lancé le secrétaire national d'EELV.

Eric Dupond-Moretti lui a répondu "ne pas avoir reconnu" ce que "l'on disait de son propos". "Quand je lis que j'ai traité les écologistes d'ayatollahs, c'est faux. Ce que j'ai dit en revanche, c'est qu'il y avait des extrémistes, il y en a partout, chez les chasseurs aussi, et que ceux-là je les stigmatisais", a-t-il assuré.

Il a ajouté, concernant l'emploi du mot "ayatollah", s'être "inspiré" des propos de Noël Mamère "qui a dit qu'il n'était pas un ayatollah vert, qu'il pratiquait la chasse et la corrida avec modération".

Un délit contre "les atteintes majeures à l'air, au sol et à l'eau"

Interrogé sur la pratique de la chasse à la glu, Eric Dupond-Moretti a assuré être "contre" car il ne s'agit pas "d'une chasse sélective". "On ne peut pas non plus jeter l'anathème sur ceux qui la pratiquent, ce sont des anciens qui la pratiquent, ce sont des personnes âgées", a-t-il ajouté.

"La chasse c'est une histoire et une conquête démocratique, on ne peut pas la traiter d'un revers de manche", a-t-il souligné.

Le garde des Sceaux a, en fin de débat, affirmé vouloir "porter un délit, lorsque l'on va évoquer le parquet européen, qui réprimera les atteintes majeures à l'air, au sol et à l'eau".

Article original publié sur BFMTV.com