Eric Bellion : "Finir le Vendée Globe, c'est plus fort que remporter la Coupe du monde"

A une semaine de l'arrivée, sait-on qui va gagner?
C'est un scénario un peu dingue qui se produit, car c'est très rare dans le Vendée globe qu'on ne sache pas qui va remporter la course à une semaine de l'arrivée. Tout est encore possible et personne ne peut dire quel sera le podium.

Pourquoi une telle incertitude pour cette édition?
Je pense que les bateaux à foil n'ont pas pu vraiment s'exprimer. La météo a été compliquée, ils n'ont pas eu les conditions de mer leur permettant d'avancer rapidement. On a aussi eu quelques bateaux très bien préparés avec de très bons marins qui ont pu se hisser haut dans la course. Et le résultat est assez dingue car on a des bateaux complètement différents - des bateaux nouvelle génération et des vieux bateaux - qui réalisent des performances assez proches.

Y a-t-il un skipper qui se démarque?
Ce que fait Damien Seguin est fou. C'est la révélation de cette course, ce bonhomme est incroyable. C'est celui qui m'étonne le plus : c'est son premier Vendée Globe, il est virtuellement deuxième de la course à une semaine de l'arrivée, il a un bateau qui date de 2008 - mon ancien bateau! -, un petit budget, il est né sans main gauche… c'est fabuleux!

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Tu n'attends qu'une seule chose : la libération, mais elle ne vient pas car il reste une énorme distance à parcourir

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Que ressent-on à bord à une semaine de l'arrivée?
Là, pour les neuf premiers, c'est la bagarre. Ils doivent être excités et ne voient pas le temps passer. Moi, il y a quatre ans, j'ai...


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