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Erdogan parlera avec Abadi du référendum kurde en Irak

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, évoquera avec le Premier ministre irakien Haïdar al Abadi, qu'il verra dans les jours à venir aux Etats-Unis, la perspective du référendum qui du 25 septembre au Kurdistan irakien sur la question de l'indépendance. /Photo prise le 17 septembre 2017/REUTERS/Kayhan Ozer/Presidential Palace

ANKARA (Reuters) - Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, évoquera avec le Premier ministre irakien Haïdar al Abadi, qu'il verra dans les jours à venir aux Etats-Unis, la perspective du référendum qui du 25 septembre au Kurdistan irakien sur la question de l'indépendance. La Turquie, les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux ont conseillé aux autorités de la région semi-autonome kurde d'Irak de renoncer à ce référendum, de crainte que les tensions entre Bagdad et Erbil ne dégénèrent et ne détournent l'attention de la guerre livrée au groupe Etat islamique (EI). La Turquie, qui compte la plus importante population kurde de la région, craint d'autre part qu'une victoire du "oui" au référendum du 25 septembre n'encourage le séparatisme dans le sud-est de son territoire, où les combattants du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) mènent une insurrection depuis 1984. Malgré les appels à renoncer, le dirigeant du Kurdistan autonome irakien Massoud Barzani a fait savoir vendredi que le référendum était aurait bel et bien lieu à la date prévue. S'adressant aux journalistes dimanche avant de partir pour New York où il participera à l'Assemblée générale annuelle des Nations unies, le président turc a déclaré que son pays et l'Irak avaient la même position vis-à-vis du référendum. "Nous aurons un entretien avec M. Abadi aux Etats-Unis, et à ce que nous pouvons constater, notre objectif est le même. Il est de ne pas diviser l'Irak", a dit Erdogan, qui, auparavant, avait jugé "très mauvaise" la décision de ne pas reporter le référendum. Samedi soir, le Premier ministre turc, Binali Yildirim, a dit quant à lui que le référendum en Irak était une question de sécurité nationale pour la Turquie, qui prendrait toutes les mesures nécessaires s'imposant à ses yeux. Barzani maintenant le vote, Erdogan a annoncé que le gouvernement turc avait avancé au 22 septembre des réunions du conseil turc de sécurité nationale et du conseil des ministres, et qu'Ankara ferait connaître ensuite sa position sur le référendum. Le président irakien Fouad Massoum, qui est kurde et dont la fonction est essentiellement honorifique, a appelé dimanche la classe politique irakienne à engager d'urgence un dialogue pour venir à bout des tensions suscitées par la perspective du référendum. (Tuvan Gumrukcu; Eric Faye pour le service français)