Erdogan ou Kilicdaroglu : à Pazarcik, "les gens ne pensent pas" aux élections turques
Depuis les séismes du 6 février, Pazarcik, cité majoritairement kurde et alévie de la province de Kahramanmaras, s’est vidée d’une partie de sa population. Pour ceux qui restent, la présidentielle du 14 mai semble incongrue.
lls vivent dans la poussière, entourés par les carcasses d’immeubles promis à une démolition prochaine. La ville de Pazarcik, épicentre des séismes du 6 février dans la province de Kahramanmaras, n’est plus que l’ombre d’elle-même. Seuls quelques bâtiments ont été détruits et les gravats débarrassés pour laisser place à des terrains vagues, parfois mal dégrossis.
"Il n’y a plus personne dans les rues, regrette Mustafa Kayki, élu local du Parti du mouvement nationaliste (MHP, extrême droite). Environ 20 000 personnes ont quitté Pazarcik depuis ce terrible drame. Ma jolie ville est devenue un enfer... Tout est noir", dit-il, submergé par l’émotion.
La ville comptait auparavant environ 70 000 habitants, principalement des Kurdes et des alévis, une minorité religieuse qui professe un islam hétérodoxe, dont est d'ailleurs issu Kemal Kiliçdaroglu, candidat du Parti républicain du peuple (CHP) et principal opposant au président Recep Tayyip Erdogan à la présidentielle.
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