Erdogan défend l'achat par la Turquie de missiles russes S-400
ISTANBUL (Reuters) - Le président turc Recep Tayyip Erdogan estime qu'il n'y a aucun problème pour la Turquie, membre de l'Otan, à acheter à la Russie des missiles sol-air S-400 et à négocier avec Moscou sur le système de défense aérienne S-500, rapporte la presse locale vendredi. S'exprimant dans l'avion le ramenant d'une visite en Ukraine et en Serbie, Erdogan a précisé qu'il n'était pas prévu de production conjointe dans une première phase mais que cette perspective est envisageable dans une deuxième phase. "Dans nos discussions avec (le président russe Vladimir) Poutine, nous n'envisageons pas de nous arrêter aux S-400. Nous discutons également sur les S-500", a-t-il dit faisant référence à un système de défense aérienne en cours de développement. La décision d'Ankara d'acquérir des missiles S-400 a été perçue par les Occidentaux comme un pied de nez fait à l'Otan, organisation à laquelle appartient la Turquie. Cette initiative intervient à un moment de tension entre l'Occident et Moscou notamment dans les conflits en Ukraine et en Syrie. De plus, les missiles de fabrication russe ne peuvent pas être intégrés dans le système de défense des Alliés. Le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, a toutefois reconnu que la Turquie était également en pourparlers avec la France et l'Italie pour acheter des armes du même type. (Orhan Coskun et Ceyda Caglayan; Pierre Sérisier pour le service français)