Erdogan accuse la Grèce d'entraver un accord sur Chypre

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé vendredi la Grèce d'entraver la conclusion d'un accord sur la réunification de Chypre et prévenu qu'Ankara maintiendrait une présence militaire sur l'île pour protéger la minorité turque. /Photo prise le 11 décembre 2016/REUTERS/Murad Sezer

ISTANBUL (Reuters) - Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé vendredi la Grèce d'entraver la conclusion d'un accord sur la réunification de Chypre et prévenu qu'Ankara maintiendrait une présence militaire sur l'île pour protéger la minorité turque. Des discussions sur la réunification de Chypre se sont achevées jeudi à Genève sans accord mais les délégations ont convenu de se revoir le 18 janvier pour aborder la difficile question de la sécurité, avant une nouvelle tentative de règlement politique. Chypre est divisée en deux depuis que l'armée turque a envahi le nord de l'île en 1974 après un coup d'Etat manqué instigué par la Grèce des colonels. "Nous avons dit clairement à Chypre et à la Grèce qu'elles ne peuvent pas espérer parvenir à une solution sans que la Turquie en soit la garante. Nous serons là pour toujours", a déclaré Recep Tayyip Erdogan à des journalistes à Istanbul. La Turquie, la Grèce et la Grande-Bretagne, l'ancienne puissance coloniale, se sont vues octroyer le statut de "garant" lors de l'indépendance de l'île en 1960 mais les Chypriotes grecs voudraient abandonner cet arrangement au profit d'une république fédérale dont l'administration centrale n'aurait que des pouvoirs limités. (Tangi Salaün, édité par Jean-Stéphane Brosse)