EPR de Flamanville : le réacteur nucléaire s'est arrêté automatiquement
L'EPR, objet d'un chantier aux nombreux déboires, avait franchi une étape importante le 3 septembre avec la réalisation de la première fission nucléaire.
Le réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche) a connu le 4 septembre un "arrêt automatique" au lendemain de son démarrage, et les équipes d'EDF procèdent à des contrôles techniques et à des analyses avant de pouvoir relancer sa "divergence", c'est-à-dire la réaction nucléaire.
Un processus long et complexe
L'EPR, objet d'un chantier aux nombreux déboires, avait franchi une étape importante le 3 septembre avec la réalisation de la première fission nucléaire. Mais plusieurs étapes sont encore prévues avant qu'il puisse vraiment alimenter le réseau en électricité, avec potentiellement des aléas techniques.
"Ce matin, le réacteur s'est arrêté automatiquement", a indiqué mercredi soir une porte-parole du groupe EDF à l'AFP. "Les équipes procèdent aux contrôles techniques et aux analyses nécessaires, suivent les procédures habituelles, puis elles relanceront la divergence du réacteur", a-t-elle ajouté. "Le démarrage est un processus long et complexe (qui) nécessite de nombreux essais, de tests, et ça peut entraîner des arrêts de ce type", a-t-elle souligné. "Ca prouve que le système de sécurité fonctionne bien", a-t-elle encore indiqué. "On sait que ça peut entraîner des arrêts de ce type."
Selon Nicolas Goldberg, expert énergie chez Colombus Consulting, "il faut s'attendre à ce type d'aléas. C'est un démarrage de procédé industriel très complexe et c'est donc courant de rencontrer des aléas." L'expert souligne auprès de l'AFP que "sur l'EPR Finlandais, il y avait eu plusieurs déconvenues, notamment avec des pompes hydrauliques qui étaient défectueuses et qui ont dû être remplacées". "Cela ne remet pas en cause le démarrage. Il faut juste être patient", relève-t-il.
"Selon les premiers éléments du diagnostic technique, l'arrêt (de mercredi) pourrait être lié à une mise en configuration inappropriée de l'installation", a précisé la porte-parole d'EDF. Cette dernière "aurait conduit à l'arrêt automatique du réacteur conformément au dispositif prévu à la conception", a-t[...]