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Episiotomie : derrière la polémique, une vraie violence

Marlène Schiappa accumule les couacs. Après l’affaire des coupes budgétaires et celle du projet de CAP petite enfance, toutes deux critiqués par les milieux féministes, ce sont les gynécologues et obstétriciens français qui montent au créneau. La raison ? Les chiffres avancés par la secrétaire d’Etat à l’Egalité femmes-hommes sur le nombre d’épisiotomies pratiquées en France chaque année.

Auditionnée jeudi par le Sénat, elle a déclaré avoir «commandé un rapport au Haut conseil à l’égalité, à propos des violences obstétricales», mentionnant «un taux d’épisiotomie de 75 % alors que l’OMS préconise d’être normalement autour de 20 à 25 %».

Israël Nisand, président du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) dénonce de fausses informations et des pourcentages surévalués : «Les statistiques nationales sur le taux d’épisiotomie montrent qu’on est en dessous de 20 %», a-t-il dit. Derrière cette guerre des chiffres se cachent des centaines de femmes terrifiées à l’idée de subir cet acte trop courant en France.

L’épisiotomie consiste en une incision partielle du périnée. Pratiquée lors d’un accouchement elle est censée faciliter l’expulsion du bébé et prévenir la survenue de déchirures périnéales. Lors de cette intervention, l’obstétricien procède le plus souvent à une anesthésie locale et referme l’incision à l’aide de points de suture. Les défenseurs de cette pratique préventive certifient qu’il est préférable de couper le périnée et de le recoudre de manière maîtrisée plutôt que de risquer des déchirures incontrôlées.

Ses détracteurs, de plus en plus nombreux, affirment que cette «routine» ne diminue pas les possibilités de déchirures graves et ne fait qu’entraîner des complications (pertes importantes de sang, infections…) En 2005, le CNGOF confirmait l’absence de bénéfices de cette pratique.

Cette pratique est légale, à condition de respecter l’article de la loi Kouchner de 2002 selon lequel «aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être (...)

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