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Envoyé Spécial : les internautes outrés par les entretiens post-confinement de "profilage" et "discriminatoires" des entreprises

Jeudi 11 juin 2020, Elise Lucet a présenté un nouveau numéro d’Envoyé Spécial, sur France 2. En menant l’enquête, ses équipes ont assisté à un entretien entre une salariée et son manager. En découvrant les questions très personnelles posées par celui-ci, les internautes ont dénoncé un abus sur Twitter.

Jeudi 11 juin 2020, Elise Lucet a présenté un nouveau numéro d’Envoyé Spécial, sur France 2, consacré à la vie en entreprise après le confinement. En menant l’enquête, ses équipes ont assisté à un entretien entre une salariée et son manager. En découvrant les questions très personnelles posées par celui-ci sur l’état physique et psychologique de l’employée après le confinement, les internautes ont dénoncé un abus sur Twitter.

Il est le loin le temps où les salariés arrivaient en même temps au travail, se retrouvaient autour de la machine à café pour discuter avant d’envahir les salles de réunion. Désormais, télé-travail, réorganisation des locaux et mesures d’hygiène pour limiter la propagation du virus sont devenus les mots d’ordre des entreprises. Ce jeudi 11 juin 2020, Elise Lucet a présenté un numéro inédit d’Envoyé Spécial sur France 2 intitulé La Révolution au travail.

En début de soirée, les téléspectateurs ont découvert l’émergence d’un nouveau métier : celui de responsable de la sécurité sanitaire “une sorte de gendarme anti-covid”. Ce dernier fait respecter le port du masque permanent ou encore les règles de distanciations entre les salariés. En plus de voir leur lieu professionnel complètement chambouler, de jongler entre impératifs sanitaires et productivité, ces derniers font face à certaines initiatives de leurs employés. Les équipes d’Elise Lucet sont ainsi partis dans L’Oise (première région Françoise à avoir connu l’épidémie), où un entreprise d’aéronautique “tente d’innover”.

“En gros ils font un fichier de salarié(e)s déprimé(e)s”

Pour faciliter le retour de ses employés, celle-ci prévoit des entretiens individuels post-confinement. En plus de s’intéresser à la santé physique du travailleur, le manager en charge de la rencontre n’hésite pas à poser des questions très personnelles. “Si tu devais noter ton état de un à dix, quelle note tu mettrais ?”, “Est-ce que quelqu’un de ta famille a été contaminé ?” ou encore “Est-ce que tu as trouvé des activités pendant ce confinement ?”, “Est-ce que tu as des craintes sur le déconfinement ?” et carrément : “Est-ce que tu penses que ce confinement aura un impact sur ta vie privée et professionnelle ?”

Un face-à-face qui permettrait de savoir si “le salarié redoute de sortir de chez lui et de venir travailler, s’il a peur pour l’entreprise ou pour son emploi et si la période ne l’a pas traumatisé”, précise la voix off. Intriguée par ce questionnaire, une journaliste interroge à son tour le manager en charge de ce rendez-vous alors qu’il n’a pas reçu de formation : “Finalement, vous vous substituez à un psychologue ?” Ce à quoi, il répond : “Je n’irai pas jusque-là. Je ne suis pas psy”. Il ajoute : “Il y a une part d’intimité et de secret qui ne nous regarde pas, mais c’est important quand même de savoir si notre salarié se porte bien, s’il va bien parce que si derrière c’est pour le faire travailler dans de mauvaises conditions ça peut être catastrophique”. Malgré ces explications, de nombreux internautes ont partagé leur agacement en découvrant le contenu de ce questionnaire digne “d’un rendez-vous médical”.