Dans « Envoyé Spécial », la femme qui accuse de viol les rugbymens Auradou et Jegou livre son témoignage
INTERNATIONAL - Un récit insoutenable. La femme qui accuse de viol les deux rugbymen français Hugo Auradou et Oscar Jegou, a livré son témoignage dans l’émission française « Envoyé Spécial », qui en a publié un extrait ce mardi 3 septembre. Le même jour, les deux internationaux de 21 ans ont été autorisés par la justice à quitter le pays, mais ils restent inculpés de viol aggravé car en réunion.
Hugo Auradou et Oscar Jegou désormais libres de quitter l’Argentine et de rentrer en France
Il s’agit de la première prise de parole de la plaignante de 39 ans dans la presse française. Dans l’extrait publié par Envoyé Spécial sur les réseaux sociaux, elle sa version de la nuit du 6 au 7 juillet, où elle a rencontré Hugo Auradou dans une boîte de nuit à Mendoza. « Quand il m’a proposé d’aller boire quelque chose dans son hôtel, j’ai dit oui », a-t-elle expliqué dans des messages vocaux envoyés aux journalistes d’Envoyé Spécial.
Elle a ensuite raconté qu’une fois arrivée dans la chambre d’hôtel, elle aurait demandé à partir. Mais Hugo Auradou l’en aurait empêché : « Il m’a attrapé le cou. Il m’a mise sur le lit. Il m’a déshabillée comme une brute. Il m’a tirée hors du lit alors que j’étais nue et il m’a soulevée par le cou, à tel point que je n’avais plus d’oxygène. J’ai essayé de réagir en le giflant. Au lieu de l’arrêter, cette gifle l’a incité à continuer ».
« Il m’a attrapé le cou, m’a mise sur le lit et m’a déshabillée comme une brute. »
🔴 Soledad, victime présumée de viol dans l'affaire Auradou-Jegou, se confie en exclusivité à #EnvoyéSpécial
📺 Une interview à retrouver en intégralité jeudi 12 septembre à 21h sur France 2 pic.twitter.com/DxXG1qVPxG— Envoyé spécial (@EnvoyeSpecial) September 3, 2024
Selon la plaignante, Oscar Jegou est ensuite entré dans la chambre. Après avoir cru que le joueur allait l’aider, elle a expliqué qu’il « a abusé (d’elle) ». « À ce moment-là, j’étais aphone. Je ne pouvais pas crier car j’avais les cordes vocales abîmées. Le blond m’a abusé sexuellement une fois. C’était sans préservatif », a-t-elle ajouté.
Les deux joueurs continuent de nier un rapport violent
Les deux joueurs eux nient toute violence et affirment que les relations sexuelles avec la plaignante étaient consenties. Les avocats des joueurs ont déposé la semaine dernière une demande de non-lieu, pour laquelle une date d’audience n’a pas encore été fixée.
« Tout le monde me demande aujourd’hui : “La porte était ouverte, pourquoi tu n’es pas sortie ?” Je ne pouvais pas sortir, parce que Hugo restait toujours autour de moi. J’ai préféré me laisser faire après tous les coups que j’ai reçu. Si cela n’était pas le cas, je ne serais peut-être pas en vie aujourd’hui », a poursuivi la plaignante avant de lister ses blessures, joignant des photos à l’appui de son témoignage.
Lors de la publication d’images similaires dans la presse argentine la semaine dernière, Me Antoine Vey, avocat français des joueurs, avait rappelé que l’enquête « a établi postérieurement que la plaignante avait caché à la justice qu’elle était atteinte de la maladie de Willebrand », une pathologie hémorragique, trouble de la coagulation, qui peut prédisposer aux ecchymoses ou saignements.
Ce à quoi a répondu la plaignante : « Tout cela n’a rien à voir avec ma maladie. Nous allons demander une expertise judiciaire pour le démontrer ». L’émission complète d’Envoyé Spécial sera diffusée le 12 septembre sur France 2.
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