Envoi d’argent en Syrie : «Quelle mère n’aurait pas fait ça pour ses enfants ?»

Deux familles dont les enfants ont rejoint l’Etat islamique sont poursuivies pour leur avoir envoyé des mandats. Réfutant toute complicité de terrorisme, ils expliquent leur geste à «Libération».

Octobre 2015. Place Beauvau, dans les salons du ministère de l’Intérieur, des familles et des proches de jihadistes français sont réunis en présence du ministre Bernard Cazeneuve pour assister à la présentation de quatre clips de prévention, diffusés dans le cadre de la campagne gouvernementale «Stop jihadisme». Parmi eux, Valérie de Boisrolin et le couple Anne et Raymond Duong.

Un an plus tôt, Léa, 16 ans, la fille de Valérie de Boisrolin, avait fugué du domicile familial. Malgré son signalement à la police, l’adolescente avait redonné signe de vie quelques semaines plus tard, embrigadée dans les rangs de l’Etat islamique en Syrie… En juillet 2014, séduite sur Internet par un jihadiste franco-marocain, la fille de 19 ans d’Anne et Raymond Duong suivait le même chemin, accompagnée de son frère aîné. Une triste réalité pour des centaines de familles françaises qui, comme eux, se sont retrouvées seules et désemparées face au départ d’un enfant devenu jihadiste dans un pays en guerre.

«Faim». Le 20 juin, ces trois parents ont été interpellés aux aurores par des policiers de la Sous-Direction antiterroriste de la police judiciaire. Au terme de leur garde à vue, ils ont été mis en examen pour «association de malfaiteurs terroristes, financement du terrorisme et abus de confiance en relation avec une entreprise terroriste», et placés sous contrôle judiciaire. Ils sont soupçonnés d’avoir utilisé des fonds de l’association Syrie Prévention Familles pour envoyer des mandats à leurs enfants. Expédiés via Western Union à des intermédiaires basés en Turquie et au Liban, ces transferts (13 000 euros pour les Duong, 1 200 euros pour Valérie de Boisrolin) auraient été repérés et signalés par Tracfin, l’organe chargé de la lutte contre le blanchiment d’argent. Des sommes sur lesquelles l’EI (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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