Environnement: l'humanité s'apprête à dépasser de nouvelles «limites planétaires»
L'exploitation des ressources naturelles et la pollution continuent de pousser la Terre au-delà de ses capacités de résilience. Sur les neuf seuils écologiques planétaires identifiés, six ont déjà été dépassés et deux autres sont en passe de l'être : l'acidification des océans et la pollution de l'air. C'est l'avertissement lancé le 13 septembre par une équipe de 29 scientifiques internationaux.
La pollution et l'exploitation des ressources naturelles par l'humanité continuent de pousser la Terre au-delà de ses capacités de résilience. Au point de dépasser les « limites planétaires ». Un concept sous forme de seuils à ne pas dépasser si l'on veut que l'humanité puisse vivre dans un écosystème sûr.
Le changement climatique, la déforestation, la perte de biodiversité, la quantité de produits chimiques synthétiques, la raréfaction de l'eau douce et l'équilibre du cycle de l'azote sont les six limites largement franchies, annonce l'étude menée par une équipe internationale de 29 scientifiques. Publiée mercredi 13 septembre, elle est la deuxième actualisation majeure, après celle de 2015. Deux autres limites – l'acidification des océans et la concentration des particules fines polluantes dans l'atmosphère – sont proches des seuils d'alerte. Seul l'état de la couche d'ozone reste en dessous, avec une bonne marge.
Le dépassement imminent du seuil de la pollution de l'air alerte particulièrement Saraha Cornell, chercheuse au Stockholm Resilience Center, qui a travaillé à la création du concept de « limites planétaires ». « Quand la pollution atmosphérique est très intense, cela change la façon dont se forment les nuages, la fréquence et l'intensité des pluies... Cela peut même perturber la mousson », prévient-elle.