Environnement. Nos déchets plastiques, un enfer pour l’Afrique

L’hebdomadaire italien consacre sa couverture aux montagnes d’emballages que les pays occidentaux envoient dans certaines villes africaines. Des déchets mis en circulation par des multinationales qui refusent de les traiter.

Sur le même principe que Courrier international, Internazionale traduit des articles de la presse étrangère. Cette semaine, l’hebdomadaire italien titre : “Où finit notre plastique”. Un long reportage de Sharon Lerner, du magazine en ligne américain The Intercept, aborde la question. La journaliste s’est rendue au Kenya, dans la banlieue de Nairobi, où se trouve une décharge de plus de 12 hectares.

Là, les habitants les plus pauvres – et parmi eux de nombreux enfants – gravissent quotidiennement des montagnes de déchets malodorants pour récupérer de quoi manger. “Les ramasseurs se disputent les meilleures parts. Parmi les déchets les plus recherchés, on trouve les plateaux-repas des avions mis à la poubelle : ceux qui les repèrent dévorent chaque miette des vieux sandwichs secs, de la viande décongelée et des pâtes molles. Ensuite, ils rejettent le contenant en plastique dans le tas”, explique la journaliste.

Les déchets qui rapportent un peu d’argent à ceux qui les récupèrent sont les bouteilles en polytéréphtalate d’éthylène qui sont achetées pour “cinq cents le kilo, un peu plus que les boîtes en carton mais nettement moins que les boîtes de conserve”, ajoute The Intercept.

Externalisation du coût de recyclage

De nombreux pays envoient leurs déchets dans les pays africains, essentiellement parce que les entreprises qui utilisent du plastique dans leurs produits ou dans leurs emballages n’assument pas le coût de son recyclage. “Aux États-Unis et dans d’autres pays, cela a forcé les municipalités à assumer les frais liés à la collecte, au transport et au traitement des déchets en plastique”, explique la journaliste, qui y voit “une

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