Dans un souci d'éviter les gâchis alimentaires, les employés de cantine demandent aux enfants quelle portion ils souhaitent manger. Les parents d'un enfant de six ans, qui n'avait plus faim, accusent les services de restauration de l'avoir contraint à terminer son repas dans une poubelle de table.

La crêpe de la discorde. Comme le raconte le quotidien L'Est éclair, les parents d'un petit garçon de 6 ans, scolarisé à l’école Les Cordiers de Piney, dans le département de l'Aube, accusent les services de restauration scolaire d'avoir contraint leur fils à terminer son déjeuner dans "une poubelle de table."

Son tort, "il n'avait plus faim", martèlent Benoît et Céline, les parents de l'écolier, extrêmement remontés après cet épisode. "Pour éviter le gaspillage, ce qui est très bien, les enfants doivent dire s’ils vont manger tout ou la moitié de l’assiette avant d’être servis. Mon fils a dit qu’il voulait manger une crêpe au jambon entière", complète le couple.

Alors, comme punition, une employée chargée de surveiller la cantine, lui a ordonné de prendre une barquette dans laquelle les autres enfants jettent leurs déchets alimentaires et de terminer sa crêpe dedans.

"Il avait envie de vomir. Notre fils a été forcé de manger dans la poubelle de table", complètent les parents.

Escalade de tension

Afin de faire part de leur désaccord avec ces méthodes, Benoît et Céline décident de prendre rendez-vous avec Olivier Jacquinet, président de la communauté de communes Forêt, lacs, terres en Champagne, en charge de l'établissement scolaire. Le rendez-vous se passe mal, et va être à l'origine de rebondissements qui semblent désormais rendre la situation inextricable.

"Olivier Jacquinet a expliqué que mon fils avait inventé cette histoire alors qu’une adulte présente à la cantine a confirmé ce qu’il racontait. À ce moment-là, j’ai préféré mettre fin à l’entretien", se souvient le père, qui a voulu porter plainte auprès de la gendarmerie, sans succès.

"Cela n’a pas été jugé recevable", admet-il.

Après ce rendez-vous, le père de famille s'est fendu d'un mail à la direction de l'école pour le moins violent. "Il se peut qu’un midi, je gare malencontreusement mon véhicule dans le portail de l’école et que je m’occupe moi-même de faire manger cette personne jusqu’à l’écœurement", a-t-il écrit.

Face à ce qu'il considère comme des menaces, Olivier Jacquinet indique, dans les colonnes de L'Est éclair, sa volonté de porter plainte contre le père de l'enfant, qui reconnaît un coup de colère.

Auprès du quotidien régional, ce même Olivier Jacquinet déplore "une affaire disproportionnée", mais soutient l'employée de cantine.

"Cette dame a souhaité faire respecter le règlement mis en place pour lutter contre le gaspillage. Ce n’était pas une poubelle de table mais bien une barquette. Elle aurait dû aller chercher une assiette propre pour lui demander de terminer sa crêpe mais elle n’avait aucune volonté de mal faire ni de nuire à l’enfant", conclut-il.

Article original publié sur BFMTV.com

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