Entre syndrome prémenstruel (SPM) et ménopause précoce, un lien établi par des chercheurs

Le syndrome prémenstruel (SPM) touche 20 à 30 % des femmes en âge de procréer.
FG Trade / Getty Images Le syndrome prémenstruel (SPM) touche 20 à 30 % des femmes en âge de procréer.

SANTÉ - Les femmes souffrant d’un syndrome prémenstruel (SPM) souffrent déjà de crampes, de maux de tête et de dépression. Mais à ces maux s’ajouterait, selon cette étude, un risque plus élevé de ménopause précoce. Selon l’enquête publiée mardi 19 dans JAMA Network Open, il existe bien un lien entre les deux.

« Nous avons constaté que les femmes souffrant de troubles prémenstruels ont 2,67 fois plus de risques d’avoir une ménopause précoce que les femmes n’en souffrant pas », a déclaré dans un courriel auprès de CNN l’auteur principal de l’étude, Yihui Yang, étudiante en doctorat au Karolinska Institutet, en Suède.

La ménopause est considérée comme précoce lorsqu’elle survient avant l’âge de 45 ans, ce qui est le cas de 5 à 10 % des femmes, a précisé la chercheuse.

Les troubles prémenstruels (TPM) désignent la récurrence de symptômes affectifs et physiques avant la menstruation. Le syndrome prémenstruel (SPM) est une forme légère qui touche 20 à 30 % des femmes en âge de procréer. Le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM), bien que moins fréquent que le SPM, est dominé par des symptômes affectifs et peut gravement affecter la qualité de vie des femmes.

Le mécanisme sous-jacent reste inconnu

L’étude comprenait des données provenant de plus de 3 500 femmes - 1 220 souffrant de troubles prémenstruels et 2 415 n’en souffrant pas - qui ont participé à la Nurse’s Health Study II, qui étudie les facteurs de risque des maladies chroniques chez les femmes. Il est important de noter que, s’agissant d’une étude d’observation, elle ne permet pas d’affirmer que les troubles prémenstruels sont à l’origine de la ménopause précoce. Les résultats montrent plutôt qu’il existe une corrélation entre les deux.

« Il n’est pas surprenant que les femmes qui sont hypersensibles aux fluctuations hormonales pendant le cycle menstruel soient également vulnérables aux changements hormonaux autour de la ménopause », note l’étude.

« Notamment, les bouffées de chaleur prémenstruelles sont le corrélateur le plus fort du syndrome prémenstruel lié à la ménopause, ce qui suggère que les bouffées de chaleur prémenstruelles et le syndrome prémenstruel sont des phénotypes similaires, mais qui surviennent à des stades différents de la vie. Toutefois, le mécanisme sous-jacent reste inconnu », conclut-elle en proposant quelques hypothèses à vérifier.

Les chercheurs devront découvrir pourquoi les deux conditions sont liées et s’il existe un processus biologique qui les relie.

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