Entre la Russie et la Corée du Nord, un accord de défense mutuelle aux enjeux majeurs

Le président russe Vladimir Poutine (à gauche) serrant la main du leader nord-coréen Kim Jong-un (à droite) à Pyongyang, le 19 juin 2024.

Le président russe, Vladimir Poutine, a signé, samedi 9 novembre 2024, le traité de défense mutuelle avec la Corée du Nord. Un choix stratégique qui était attendu et qui pourrait avoir un impact sur la guerre en Ukraine comme dans les rapports de Moscou et Pyongyang avec les États-Unis du président élu Donald Trump.

Conclu au cours d'une rare visite de Vladimir Poutine à Pyongyang en juin, ce traité entre deux bêtes noires des États-Unis prévoit notamment « une aide militaire immédiate » réciproque en cas d'attaque contre l'un des deux pays. La chambre haute du Parlement russe avait ratifié le 8 novembre ce traité, qui devait encore être signé par le président russe pour entrer en vigueur. Le Kremlin a publié samedi 9 novembre la loi ratifiant le traité.

La signature de ce traité va-t-elle mener à un recours massif de soldats nord-coréens dans le conflit en cours depuis deux ans et demi, alors que le président Poutine ne souhaite pas, pour l'instant, procéder à une nouvelle mobilisation, et que les pertes sur le terrain sont colossales ? « C'est possible », admet Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la revue Défense nationale, interrogé par RFI. Le chef des forces armées britanniques a avancé le chiffre de plus de 1 500 morts ou blessés par jour durant le mois d'octobre. Plus de 700 000 soldats russes auraient été tués et blessés depuis février 2022.


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