Entre Donald Trump et Ron DeSantis, qui est le plus dangereux ?

Qui est le plus dangereux, Donald Trump ou Ron DeSantis ?

Je pose la question parce que, depuis plus de sept ans maintenant, les démocrates, dont moi-même, font valoir que Donald Trump est le seul à être aussi inapte à la fonction de président. Ce n’est pas seulement que l’on n’est pas d’accord avec ses positions ; son caractère le rend inapte à la fonction. Il s’est montré emporté, belliqueux, malhonnête, fantasque, imprévisible, prêt à violer toutes les règles et déterminé, si nécessaire, à saper la démocratie américaine et ses institutions pour rester au pouvoir.

J’attendais avec impatience le jour où l’on pourrait débattre de nouveau avec un homme politique républicain avec qui on ne serait simplement pas d’accord. Bien sûr, on aurait des différends politiques, mais cela fait partie du processus démocratique normal. Voilà qu’un républicain de ce type fait son apparition et cela soulève une nouvelle série de craintes.

L’ennemi du wokisme

Ron DeSantis, qui est gouverneur de Floride depuis 2019, n’est pas aussi incontrôlable que Trump. Il le copie, mais il est plus discipliné, plus subtil. Président, il ne passerait pas son temps à improviser ni à étriller ses ennemis ; il n’aurait pas à se défendre contre une procédure de destitution. Peut-être même qu’il lirait les notes d’information et participerait au processus de gouvernement. Et contrairement à Trump, il semble être un bourreau de travail.

C’est bien là que le bât blesse : ces qualités mêmes ne risquent-elles pas d’en faire un président encore plus dangereux ? Ne pourrait-il pas être pire que Trump, Dieu nous en garde, parce que plus efficace ?

Même s’il ne s’est pas encore déclaré candidat pour la présidentielle de 2024, DeSantis a déjà un thème de campagne : il est l’ennemi du wokisme, il dit la vérité et se dresse contre les délires indignés et hystériques de la cancel culture de gauche. Son credo : ne parlons pas d’homosexualité ! Interdisons la théorie critique de la race ! N’enseignons que les pans encourageants et heureux de l’histoire américaine !

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