Entre 67 et 143 morts: une "maladie d'origine encore inconnue" inquiète en République démocratique du Congo

Des dizaines de personnes, entre 79 et 143 selon les sources, sont mortes en quelques semaines des suites d'une maladie non identifiée dans la province du Kwango dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo. Les symptômes de la maladie sont pseudo-grippaux.

Fièvre, maux de tête, toux, baisse anormale du taux d'hémoglobine dans le sang.... Cinq ans presque jour pour jour après le début de la pandémie de Covid-19 en Chine, les regards se tournent désormais vers la République démocratique du Congo.

Une maladie inconnue a tué "143 personnes" en novembre dans le sud-ouest du pays, ont déclaré les autorités locales à l'agence de presse britannique Reuters. Dans un communiqué publié ce mercredi 4 décembre, le ministère de la Santé de ce pays d'Afrique annonce de son côté le chiffre d'au moins 79 décès, alors que l'agence de presse américaine Associated Press (AP) évoque entre "67 et 143 décès", citant un reponsable local.

Selon les autorités, cette maladie se propage depuis le jeudi 24 octobre dans la province de Kwango, au sud-ouest du pays. Et plus particulièrement dans la zone de santé de Panzi. À ce stade, 376 malades ont été recensés. La majorité des morts sont des "enfants de plus de 15 ans". Un épidémiologiste local a cependant déclaré à Reuters que "les femmes et les enfants étaient les plus gravement touchés par la maladie".

Selon le gouverneur adjoint de la province, Rémy Saki, une équipe d’experts épidémiologiques doit se rendre dans la région pour prélever des échantillons et identifier le problème.

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Les autorités ont demandé à la population de faire preuve de plus grande prudence afin d'éviter toute contamination. "Le ministère de la santé réaffirme son engagement à travailler en étroite collaboration avec ses partenaires internationaux pour apporter une réponse rapide et efficace à cette crise sanitaire", peut-on également lire dans le communiqué publié ce mercredi.

La République démocratique du Congo est déjà fortement touché par l'épidémie de mpox. On a longtemps connu cette maladie sous le nom de "variole du singe", car elle est causée par un virus proche de la variole. Mais les autorités sanitaires n'emploient plus ce terme pour éviter des connotations racistes.

La RDC, qui comptabilise plus de 39.000 cas et a enregistré plus de 1.000 décès depuis le début de l'année, a lancé en octobre une campagne de vaccination encore "limitée", selon l'Africa CDC, avec quelque 51.000 personnes vaccinées pour une population de plus de 100 millions de personnes.

Article original publié sur BFMTV.com