Entrée du pronom "iel" dans Le Petit Robert: pour Blanquer, "on ne doit pas triturer la langue"

Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education. Image d'illustration. - AFP
Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education. Image d'illustration. - AFP

876450610001_6282588793001

Jean-Michel Blanquer persiste et signe. Alors que Le Petit Robert a ajouté à son dictionnaire en ligne le pronom "iel", un pronom neutre qui se veut la contraction des traditionnels pronoms personnels "il" et "elle", le ministre de l'Éducation nationale a désapprouvé ce jeudi cette évolution grammaticale.

"Les causes peuvent être bonnes, le féminisme est une grande cause. Mais ce n'est pas une cause qui justifie de triturer la langue française", a estimé le locataire de la rue de Grenelle lors d'un déplacement pour lutter contre le harcèlement scolaire à Paris.

"Ce n'est bon à aucun titre"

Après avoir indiqué ce mardi sur Twitter que "l'écriture inclusive (n'était) pas l'avenir de la langue française", le ministre a donné plus précisément son point.

"Il est très bon de féminiser les noms de profession. Et c'est pas quelque chose de difficile à faire et on le fait. En revanche, le point médian, les choses qui sont en quelque sorte des modifications inopinées de la langue française, ce n'est bon à aucun titre y compris au titre fondamental de l'apprentissage de la langue française par les élèves", a-t-il avancé.

Le point de vue est partagé par Brigitte Macron, ancienne professeur de français, présente également lors de cette visite dans un lycée du 15ème arrondissement de la capitale.

Pour Brigitte Macron, "deux pronoms, c'est bien"

"La langue française est si belle. Et deux pronoms, c'est bien. Il y a deux pronoms dans la langue française", a estimé l'épouse d'Emmanuel Macron.

"La langue française, nous devons la transmettre avec beaucoup de réussite aux enfants quand ils sont petits. Elle est suffisament complexe comme ça pour ne pas avoir besoin d'en ajouter", a encore insisté de son côté Jean-Michel Blanquer.

Sa position n'est pas une surprise. En mai dernier déjà, il avait fait paraître une circulaire visant à écarter "l'écriture dite inclusive qui utilise notamment le point médian" au sein de l'Éducation nationale.

En octobre, c'est le président Les Républicains d'Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez qui a pris une décision en ce sens pour bannir cette écriture des documents de la Région.

Article original publié sur BFMTV.com