Enterrements de masse et villages dévastés après le séisme en Afghanistan

C’est le séisme le plus meurtrier qu’a connu l’Afghanistan au cours des vingt dernières années. Il a déjà fait plus de 1 000 morts et des centaines de blessés. Les autorités craignent que le bilan ne s’alourdisse encore dans les heures et les jours qui viennent, prévient le quotidien pakistanais Dawn dans son édition du 23 juin.

Le séisme, d’une magnitude comprise entre 5,9 et 6,1 sur l’échelle de Richter, a frappé dans la nuit de mardi à mercredi les provinces de Paktika et de Khost, dans l’est du pays, à la frontière avec le Pakistan. Selon le ministère de l’Intérieur afghan, “certains villages se trouvent dans des zones montagneuses reculées, et il faudra du temps pour obtenir des informations”.

Opérations de sauvetage difficiles

“De nombreuses personnes sont encore coincées sous les décombres. Des équipes de sauvetage sont arrivées et, avec l’aide des populations locales, elles essaient de dégager les morts et les blessés”, raconte un travailleur social de l’hôpital de la province de Paktika, cité par Dawn.

Cette zone de l’Afghanistan est particulièrement vulnérable en raison de la piètre qualité des constructions. Par ailleurs, les opérations de sauvetage sont compliquées par des conditions difficiles, notamment des fortes pluies et des glissements de terrain, et par l’inaccessibilité de nombreux villages, nichés à flanc de montagne.

Funérailles de masse

“Toutes les maisons ont été détruites, toute la région a été détruite”, indique un officiel du ministère de l’Intérieur afghan, à propos de la province de Paktika.

“Ali, le fils de Niaz Mohammad, un habitant du [district] de Gayan, était venu d’Arabie saoudite pour des vacances. Il a été tué, avec 13 membres de sa famille. Pas même un chat ou une poule n’a survécu dans cette maison”, rapporte Juma Gul Gyanwal, un ancien sénateur afghan, au journaliste Bilal Sarwary, qui publie son témoignage sur Twitter.

“Dans le village de Wachakay, à Gayan, Zalif a perdu 16 membres de sa famille. Des familles entières ont été tuées dans cette tragédie”, poursuit l’ancien sénateur cité par Bilal Sarwary.

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