Enseignante tuée à Saint-Jean-de-Luz : le lycéen mis en examen pour assassinat
Le jeune homme a reconnu les faits, expliquant avoir agi sous l'impulsion d'une voix dans sa tête l'enjoignant de tuer sa professeure d'espagnol.
L'élève du lycée Saint-Thomas d'Aquin, soupçonné d'avoir tué sa professeure, a été mis en examen ce vendredi du chef d'assassinat et placé en détention provisoire, a annoncé son avocat. Après deux jours de garde à vue, il a été déféré devant le juge d'instruction qui a décidé de le poursuivre pour ces faits survenus mercredi matin, en plein cours d'espagnol. Le juges des libértés et de la détention l'a placé en détention provisoire.
Durant sa garde à vue, le suspect a expliqué entendre "une petite voix qui lui parle (...), qui l'incite à faire le mal et qui lui aurait suggéré la veille de commettre un assassinat", a précisé le procureur de la République de Bayonne lors d'une conférence de presse.
Troubles psychiatriques
Malgré ses déclarations, le mineur apparaît à ce stade "accessible à une responsabilité pénale". Car si un premier examen psychiatrique a révélé "une forme d'anxiété réactionnelle pouvant perturber son discernement" et "des éléments de dépression", "aucune maladie mentale de type schizophrénie, état maniaque, mélancolie ou retard mental, ni décompensation psychiatrique aiguë" n'ont été décelées dans l'immédiat.
"Suivi par un médecin psychiatre", le lycéen avait fait en octobre "une tentative de suicide médicamenteuse et faisait depuis l'objet d'une prescription d’antidépresseurs", a précisé le procureur. Il a évoqué des "faits de harcèlement" subis dans son précédent établissement, un collège public de la ville, "une dispute" la veille avec un camarade et a également admis "une forme d'animosité à l'égard de sa professeure d'espagnol".
Choc dans la communauté éducative
Cette dernière, âgée de 52 ans, a été poignardée avec un couteau de cuisine que le suspect avait caché dans un rouleau de Sopalin.
Une minute de silence a été observée jeudi après-midi dans les collèges et lycées qui ne sont pas en vacances. La mort de cette enseignante en salle de classe a bouleversé la communauté éducative, un peu plus de deux ans après l'assassinat de Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie décapité par un jeune islamiste radicalisé.
Article original publié sur BFMTV.com
VIDÉO - Le lycéen soupçonné d'avoir poignardé sa professeure présenté à un juge