Enseignante giflée par une élève en Seine-Saint-Denis, la ministre Anne Genetet appelle à des « sanctions fermes »
Après la gifle portée contre une professeure de Seine-Saint-Denis, la ministre de l’Éducation rappelle « qu’agresser un enseignant est absolument inacceptable ».
POLITIQUE - Stupeur et incompréhension. Trois jours après l’agression d’une professeure d’EPS du lycée Jean-Jaurès de Montreuil (Seine-Saint-Denis), les réactions indignées se succèdent. Pourquoi une élève de seconde en est-elle venue à gifler son enseignante ? Cette dernière aurait, selon le rectorat de Créteil, fait remarquer à la lycéenne que sa tenue, « à connotation religieuse », était « inappropriée ». Contrairement à ce qui a été dit par certains, et repris par des élus, dont le sénateur communiste Pierre Ouzoulias ou l’ancienne tête de liste PCF aux européennes Léon Deffontaines, il ne s’agissait pas d’une abaya.
La professeure a aussitôt déposé plainte au commissariat et demeure en arrêt de travail. Elle dispose, selon plusieurs médias, d’un accompagnement psychologique et d’une protection fonctionnelle. L’élève a quant à elle été renvoyée chez elle et passera prochainement devant un conseil de discipline. Il a fallu attendre le creux de l’après-midi ce vendredi 8 novembre pour que la ministre de l’Éducation nationale Anne Genetet prenne la parole sur le sujet.
Auprès de BFMTV, elle a estimé que « gifler ou agresser un enseignant est absolument inacceptable ». L’adulte n’a fait « qu’appliquer le règlement intérieur », souligne l’ex-députée des Français de l’étranger, qui appelle à prendre des sanctions « très fermes ». « Pas un soutien ne doit manquer » à la professeure giflée, a-t-elle poursuivi, espérant que « la société toute entière » saura la défendre.
« Trop c’est trop »
Après la vive émotion déclenchée par cette agression, Anne Genetet appelle à une grande mobilisation de soutien aux enseignants dans « la difficile tâche qu’ils mènent chaque jour ». Toujours auprès de BFMTV, la ministre considère qu’il « n’est pas acceptable » qu’ils soient « agressés verbalement, physiquement ou moralement » dans le cadre de leurs missions.
De nombreux autres appels aux sanctions ont été scandés. La présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse s’est ainsi illustrée par un « Trop c’est trop ». « Exclusion immédiate et poursuites judiciaire », a-t-elle plaidé sur X, demandant d’appliquer une « tolérance zéro pour tout attaque de professeur ». Le communiste Pierre Ouzoulias établit, lui, un lien avec la laïcité et assume : « On ne transige pas avec la laïcité, on fait bloc avec nos professeurs ». Tous les éléments ne sont pas encore connus, et la version de la lycéenne n’a pas été donnée.
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