Enseignant tué à Arras: ce que l'on sait sur les incidents recensés pendant l'hommage à Dominique Bernard
Des cas rares mais non-négligeables. Selon le ministre de l'Éducation nationale, 357 élèves" ont "perturbé" ou "contesté la minute de silence observée ce lundi en mémoire de Dominique Bernard, professeur de français assassiné à Arras vendredi passé. Un premier bilan annoncé par Gabriel Attal en recensait 179. Ce total est encore amené à évoluer.
"Notre nation et notre école ne peuvent en aucun cas tolérer cela (...) 179 saisines du procureur de la République partent ce jour pour engager des poursuites contre ces élèves", déplorait le ministre lors d'une prise de parole à l'Assemblée nationale.
Renvois
Ce mercredi, BFMTV, via l'entourage du ministre, en a appris un peu plus sur la teneur de ces perturbations, qui en concernent environ 0.0028 % des 6.35 millions d'élèves, et qui sont quatre fois et demie moins nombreuses que celles survenues pendant l'hommage à Samuel Paty.
Pour une partie des cas, il s'agit de petites provocations, d'un manque de respect et de maturité d'élèves qui rient ou bien alors dansent pendant la minute de silence. Certains d'entre eux ont refusé de rendre hommage, relativisant la mort de l'enseignant tout en la mettant en perspective avec la cause palestinienne.
Pour plusieurs dizaines de cas, la situation est bien plus grave. Parmi les incidents relevés, un élève a menacé de "mettre une bombe", deux se sont réjoui qu'un "prof soit mort", deux autres ont "simulé des tirs d'armes", selon l'entourage du ministre. Un élève de BTS a également menacé son enseignante dans le cadre d'une discussion sur l'attentat.
"Pour les cas les plus graves, plusieurs dizaines d'entre eux, qui relèvent de l'apologie du terrorisme, j'ordonne ce jour l'exclusion de ces élèves dans l'attente des procédures disciplinaires", a dit Gabriel Attal lors de sa prise de parole de mardi.
Pour les 179 cas, "ce sont 179 saisines du procureur de la République qui partent ce jour pour engager des poursuites contre ces élèves", a-t-il ajouté.
L'Éducation nationale avait recensé "400 violations" lors de la minute de silence organisée en novembre 2020 pour le professeur Samuel Paty, assassiné le 16 octobre 2020 par un jeune radicalisé, selon les chiffres communiqués par le ministre d'alors Jean-Michel Blanquer.