Enseignant décapité : les menaces sur l'école ne sont pas nouvelles

Un jeune écolier lève le doigt pour prendre la parole dans sa salle de classe;

Depuis l'attentat contre Charlie Hebdo en 2015, l'école se retrouve souvent au cœur de polémiques qui la dépasse et que l'institution ne sait pas gérer.

Nous sommes en janvier 2015. La France est sous le choc. Des millions de Français défilent en criant « Nous sommes tous Charlie ! ». L'attentat contre le journal satirique semble avoir ému la nation entière. Tous les journaux ne parlent plus que de cette émotion collective. Et à l'école, tout avait été prévu pour que la tragédie serve de matériaux pour les enseignants. La ministre Najat Vallaud-Belkacem, à l'époque ministre de l'Education nationale, a ainsi lancé une mobilisation de l'école pour défendre « les valeurs de la République » et avait justement encouragé les enseignants à parler de la liberté d'expression. Une minute de silence avait aussi été décrétée dans tous les établissements scolaires du pays.

Mais derrière cette belle unanimité de janvier 2015, l'école a aussi été prise en otage. Lors de discussions organisées après l'attentat, de nombreux élèves avaient justifié celui-ci en affirmant que caricaturer l'islam n'était pas acceptable et devait être sanctionné. Beaucoup avaient aussi refusé de participer à la minute de silence. Embarras de la ministre, Najat Vallaud-Belkacem qui avait tempéré : « Dans la très grande majorité des cas, tout s'est bien déroulé lors de la minute de silence, jeudi 8 janvier à midi. Les personnels ont été à l'écoute des élèves. Néanmoins, certains cas de perturbation de la minute de silence par des élèves nous ont été signalés. Ils ont été traités localement par les équipes éducatives, de manière proportionnée à la [...] Lire la suite

Ce contenu peut également vous intéresser :