Professeur décapité: Castex, Mélenchon, Hidalgo... des politiques dans les rassemblements, en ordre dispersé

Jean Castex, mais aussi Jean-Luc Mélenchon, Anne Hidalgo ou encore Valérie Pécresse ont participé au rassemblement en hommage à l'enseignant tué vendredi.

De l'extrême gauche à quelques représentants de la droite, plusieurs responsables politiques ont participé ce dimanche aux rassemblements organisés au surlendemain de la décapitation d'un enseignant dans les Yvelines, mais pas toujours dans un climat d'union.

Le Premier ministre Jean Castex a prévu lui-même de se rendre au rassemblement place de la République à Paris.

Les Insoumis critiqués

Ceint d'une écharpe tricolore et entouré de plusieurs députés de son parti, le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon a déclaré devant la presse qu'il était "de notre devoir à nous républicains d'être présents" à ce rassemblement dans la capitale, alors que "le but de ces criminels est de nous diviser". Mais "le gouvernement devrait se poser des questions" sur ce qui a pu conduire à l'assassinat de Samuel Paty, a-t-il ajouté.

Les patrons du PS, Olivier Faure, et d'Europe-Ecologie-Les Verts, Julien Bayou, ont également annoncé leur présence. La maire de Paris Anne Hidalgo de même. La présidente de la région Ile-de-Paris Valérie Pécresse (ex-LR) a indiqué venir "place de la République soutenir nos enseignants frappés dans leur chair", sur Twitter. "Mais je récuse à tous ceux qui ont été de tous les défilés et de toutes les pétitions avec les islamistes le droit de se donner bonne conscience et s'exonérer de toute responsabilité en manifestant", a-t-elle ajouté, en référence à l'extrême gauche.

Le patron de La République en marche, Stanislas Guerini, a prévu d'être présent, de même que plusieurs députés de la majorité.

"Les directeurs attendent des actes très concrets"

Présidente déléguée des députés LaREM, Aurore Bergé (ex-LR) a cependant indiqué qu'elle n'y participerait pas. Les directeurs d'établissements scolaires "n'attendent pas une énième manifestation, des énièmes banderoles, bougies, fleurs, c'est d'avoir des actes très concrets", a-t-elle justifié à Radio J.

Elue des Yvelines, elle était samedi aux côtés des habitants mais n'a pas envie ce dimanche de se trouver "aux côtés de personnes qui ont créé un climat favorable à ces idéologies, ou en tout cas ont cessé de les combattre", a-t-elle déclaré en citant les Insoumis Eric Coquerel ou Danièle Obono.

Les Républicains absent

De même, des responsables LR n'ont pas prévu d'être présents. "Il y a eu trop d'attaques sans vraies ripostes. Trop de marches suivies de trop de reculs. Trop d'hommages sans courage", a ainsi tweeté le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau.

Côté Rassemblement national, "il y aura des militants , sympathisants et adhérents" dans les manifestations mais pas de responsables. Ceux-ci "sont dans l'action politique, travaillent à quelque chose de plus concret et en ont un peu marre de la 'politique de la bougie'", a-t-on indiqué au parti.

Article original publié sur BFMTV.com

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