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Enquête publique sur le rejet de boues rouges dans les Calanques

La préfecture des Bouches-du-Rhône a lancé lundi une enquête publique pour le renouvellement d'une autorisation de rejets de boues rouges au coeur du parc naturel des Calanques, près de Marseille, voulue par la société d'alumine Alteo et repoussée par Ségolène Royal. /Photo prise le 30 juin 2015/REUTERS/Boris Horvat/Pool

MARSEILLE (Reuters) - La préfecture des Bouches-du-Rhône a lancé lundi une enquête publique pour le renouvellement d'une autorisation de rejets de boues rouges au coeur du parc naturel des Calanques, près de Marseille, voulue par la société d'alumine Alteo et repoussée par Ségolène Royal. L'arrêté signé par le préfet en date du 15 juillet précise les modalités de l'enquête publique organisée durant quarante jours, du 17 août au 25 septembre, sur 27 communes du département. Dans un délai de 30 jours à compter de la clôture de la procédure, la commission d'enquête doit transmettre ses "conclusions motivées" au préfet, qui prendra ensuite des arrêtés de "refus ou d'autorisation" relatifs à cette "demande de concession d'utilisation du domaine public maritime". A la demande de la ministre de l'Ecologie, il avait déjà suspendu le 3 avril la procédure d'enquête publique visant à autoriser en 2016 l'usine d'alumine Alteo de Gardanne à rejeter, au large du parc national des Calanques, les effluents liquides issus du traitement de la bauxite (boues rouges). Depuis 1966, cette usine bénéficie du droit de rejeter les résidus solides du traitement de la bauxite à une profondeur de 230 m dans le canyon de Cassidaigne, en plein coeur marin du parc. Le conseil d'administration du parc naturel avait pourtant donné son feu vert "sous conditions" à Alteo, en septembre 2014, pour la poursuite pendant 30 ans du rejet des effluents liquides résiduels. Ségolène Royal s'était opposée à cette autorisation, annonçant alors la mise en place d'une enquête publique. (Jean-François Rosnoblet, édité par Elizabeth Pineau)