Enquête après qu'un policier a gazé une petite fille aux États-Unis
Alors que les manifestations suite à la mort de George Floyd se poursuivent, les images d’une jeune fille aspergée de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre font scandale.
Les États-Unis sous le choc. Après le meurtre de George Floyd, tué par l’officier de police Derek Chauvin à Minneapolis, plusieurs États et grandes villes s’enflamment. Les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre - de la police locale à la Garde Nationale - semblent chaque jour plus violents. Et parfois, des débordements attirent particulièrement l’attention. C’est le cas quand une petite fille de 9 ans hurle sa douleur et que la vidéo se retrouve massivement partagée sur les réseaux sociaux.
This is the video that was taken down! A 9 year old in Seattle was MACED by pig JARED CAMPBELL from the Seattle Police, it was PEACEFUL PROTEST. His badge number is 8470. Little girl's face is covered in the video PLEASE SHARE #seattleprotest #BlackLivesMatter pic.twitter.com/JXrJ1eZ8Qd
— Julián▪️ (@julesstorres) May 31, 2020
Enquête citoyenne, tribunal populaire ?
Une première fois supprimée de Twitter (sans doute parce que le visage n’était pas flouté), elle a rapidement causé l’indignation... et des enquêtes pour retrouver le policier à l’origine du gazage mal placé. En remontant le fil des différentes images, des internautes sont parvenus à l’identifier. Problème, son numéro d’identification a été masqué par du ruban adhésif. Sauf qu’en se plongeant dans les registres de la police de Seattle, certains affirment qu’il s’agirait d’un homme dénommé Jared Campbell.
#JaredCampbell of Seattle police, Badge 8470, assaulted a 10y/o girl with mace and covered his badge. This is his face. Spread the word. pic.twitter.com/xo4esqXMC5
— 🔪saint mezzo🔪 (@bachsopera) May 31, 2020
Alors que les débats font rage pour trouver l’origine de la faute - le policier, ou les parents ayant emmené leur enfant dans une manifestation potentiellement émaillée de violences ? - la police de Seattle a décidé de mener sa propre enquête dans ses rangs. Mais l’Office of Police Accountability (OPA, l’équivalent de notre IGPN) a prévenu : il ne fera aucun commentaires tant que les investigations seront en cours.
Les discours ferme des autorités
Le porte-parole de la police de Seattle a cependant tenu à rappeler l’importance du respect de la loi par son corps et ses membres : “Tous les usages de la force par nos policiers seront analysés, et le cas échéant les policiers en question seront tenus responsables d’un usage inapproprié. Construire et développer la confiance mutuelle entre policiers et communauté est un travail de chaque jour et une nécessité absolument fondamentale.”