Des enquêteurs ukrainiens affirment avoir découvert une "salle de torture" russe à Kherson
Quelques jours après le retrait des forces russes de la ville de Kherson en Ukraine, des enquêteurs ukrainiens ont découvert une potentielle "salle de torture" qui aurait servi durant l'occupation russe, ont rapporté ce mercredi nos confrères du Guardian.
Selon le média britannique, vers la mi-mars 2022, des soldats russes ont réquisitionné le centre de détention pour mineurs de la ville pour le transformer en prison pour les opposants du régime du Kremlin.
Les hommes en charge du centre de détention portaient des cagoules et étaient vêtus de noir, ont rapporté des témoins. Mykola Ivanovych, un voisin dont le balcon donne sur l'arrière du bâtiment, a ainsi confié qu'il avait vu que deux corps avaient été jetés dans les garages derrière le centre. Des dizaines d'hommes y auraient été détenus, battus, voire même tués.
Des méthodes extrêmement violentes
"Ils m’ont emmené dans un sous-sol pour un interrogatoire. Ils m’ont d’abord frappé avec des matraques de policier, le dos, les jambes", a raconté au journal Le Monde Vitali Serdiouk, un Ukrainien de 65 ans. Il a reçu des coups parce que son fils était en service dans l'armée ukrainienne, a précisé de son côté le Guardian.
Lors de son incarcération, Vitali Serdiouk a été torturé avec "un vieil appareil de l'ère soviétique". "Ils ont baissé mon pantalon et ont placé deux électrodes sur mes testicules. Ils tournaient la manivelle de plus en plus vite, pour produire plus d’électricité. Puis ils ralentissaient. Puis ils accéléraient", a-t-il témoigné au Monde.
Les investigations se poursuivent pour obtenir une vision plus précise des sévices infligés à la population de Kherson durant l'occupation russe.