Enquête ouverte pour apologie du terrorisme après une vidéo ironisant sur la mort d’un bébé en Israël
Une enquête a été ouverte ce vendredi 3 novembre pour apologie du terrorisme après la publication sur les réseaux sociaux d'une vidéo dans laquelle une femme ironise sur les circonstances de la mort d'un bébé israélien tué par le Hamas lors des attaques du 7 octobre dernier, a appris BFMTV auprès du parquet de Paris.
"À chaque fois que je tombe sur l'histoire du bébé qui a été mis dans le four, je me pose la question de s'ils ont mis du sel, du poivre, s'ils ont mis du thym (...) et ça été quoi l'accompagnement", lance-t-elle devant son écran de téléphone.
Les circonstances supposées de la mort de l'enfant, notamment mentionnées par un volontaire d'une organisation de secours, n'ont à ce stade pas été confirmées par un témoignage direct ou les autorités israéliennes.
Beauvau saisit la procureure de la République
Très vite, la vidéo a été reprise et critiquée sur les réseaux sociaux. L'ambassade d'Israël en France a condamné "avec la plus grande fermeté" d'"immondes propos négationnistes et antisémites" et demande des sanctions.
"Cette femme ironise, de façon totalement décomplexée et inhumaine, des conditions ignobles dans lesquelles un bébé aurait été placé dans un four par les terroristes, tandis que sa mère se faisait violer et son père assassiné", a-t-elle dénoncé sur X, anciennement Twitter.
Elle a ajouté: "Pour rappel, le 7 octobre dernier, le Hamas exécutait, de façon barbare, plus de 1.400 personnes en Israël, dont des bébés, des femmes enceintes et des personnes âgées."
Selon nos informations, le ministère de l'Intérieur a d'abord saisi la procureure de la République de Paris au titre de l'article 40 du code de procédure pénale.
La procédure a ensuite été en cours d'enregistrement et de traitement au Pôle national contre la haine en ligne (PNLH) en vue d'identification de l'auteur de la vidéo et d'une enquête.
Un auteur d'apologie du terrorisme encourt jusqu'à cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende. Mais, dans ce cas, une circonstance aggravante pourrait s'appliquer, celle d'apologie du terrorisme sur les réseaux sociaux qui peut aller jusqu'à sept ans de prison et 100.000 d'euros d'amende.