Enquête. Portrait-robot des expats français en 2020

L’institut OpinionWay a lancé une grande étude sur les expatriés pour le compte de la Banque transatlantique. Voici ce que ces chiffres disent de la vie des Français de l’étranger aujourd’hui.

La Banque transatlantique, en partenariat avec l’Union des Français de l’étranger (UFE) et l’institut de sondage OpinionWay, a lancé le 26 juin l’Observatoire de l’expatriation en présentant une étude qui dresse le portrait de l’expat actuel. “Il y a quinze ans, les Français s’expatriaient très peu. En 2016, le taux d’expatriation des Français était à moins de 5 %. C’est beaucoup moins que dans les autres pays. Ce qu’on observe, c’est maintenant un phénomène de rattrapage”, souligne Jean-Christophe Dumont, chef de la division des migrations internationales à l’OCDE.

Il était donc important de brosser un tableau des nouveaux expats français. OpinionWay a donc réalisé une consultation à partir de la liste de contacts de l’UFE, qui compte 200 000 noms. 689 personnes ont participé et 582 ont validé leurs réponses en remplissant un questionnaire en ligne fin février 2020. Selon Frédéric Micheau, directeur des études d’opinion au sein d’OpinionWay, il s’agit d’un gros échantillon, qui permet d’obtenir des chiffres très significatifs.

51 % des sondés vivent en Europe (dont 31 % dans l’Union européenne), 19 % en Amérique du Nord, 15 % en Asie et 9 % en Afrique (et le reste ailleurs dans le monde). 83 % des sondés sont nés en France et les 17 % restant sont nés en Europe, au Maghreb et en Amérique du Nord. 56 % possèdent uniquement la nationalité française et 44 % sont multinationaux. Parmi eux se classent en premiers les binationaux franco-canadiens, franco-américains, puis franco-suisses.

Motivations diverses et séjours longs

La majorité des expatriés ont vécu dans plusieurs pays étrangers, en moyenne dans deux pays en plus de la France. Mais il n’existe aucune raison majoritaire pour motiver le départ : “On ne part pas pour une seule raison mais pour un faisceau de raisons”, explique Frédéric Micheau, qui évoque des raisons liées à l’emploi, à l’amour et à la découverte culturelle. De

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