“Enotria : The Last Song”, une épopée dans une Italie de fantasy
Les jeux de rôle, volontiers ancrés dans une fantasy à l’inspiration anglaise ou nordique, manquent souvent de soleil. Pas Enotria : The Last Song, sorti ce 19 septembre sur PC et consoles. Ses paysages baignés d’une chaude lumière sont même un argument de vente. Pour l’édition italienne du site spécialisé IGN, Enotria est “une œuvre ambitieuse et profondément italienne, et pas seulement au niveau de son développement”.
Le studio milanais Jyamma Games a selon IGN réussi à créer “une ambiance et une mythologie profondément enracinées dans notre culture et nos traditions. Son univers, son atmosphère et son esthétique font de Enotria : The Last Song une œuvre unique en son genre.” Ce monde d’Enotria, qui évoque une région antique du sud du pays, est d’une “beauté exceptionnelle”, admire le journaliste Francesco Destri, qui signe l’article.
Pour beaucoup de joueurs, ce changement de décor peut même être déroutant. Caelyn Ellis, sur le site spécialisé Rock, Paper, Shotgun, souligne qu’Enotria appartient au genre si reconnaissable dit des “Souls-like”. Il partage une grammaire commune avec des œuvres très populaires comme les Dark Souls ou Elden Ring, par exemple. Autrement dit, “lorsque vous jouez à un nouveau Souls-like, vous devez passer par une phase de traduction afin de comprendre le langage du jeu”. Or, poursuit la critique, la particularité d’Enotria est en plus d’avoir choisi l’italien comme langue de ses arcanes magiques. Ainsi, un sortilège qui se charge rapidement est décrit par le mot presto.
Une farce de masques et d’épées
Autre influence italienne inattendue dans un jeu de rôle : la commedia dell’arte, avec des personnages rappelant la ruse de Polichinelle, l’avarice de Pantalone ou la forfanterie du Capitan. Le protagoniste est d’ailleurs désigné sous le nom de “Sans-Masque” et occupe une place à part.
“Les habitants d’Enotria, qui sont en grande majorité des humanoïdes, résume Caelyn Ellis, sont enfermés dans leurs rôles masqués par un gigantesque sortilège qui était censé créer un monde parfait mais qui, au lieu de cela, a engendré l’asphyxie et la folie.” Le héros peut s’emparer, à la pointe de l’épée, des masques de ses adversaires pour acquérir des pouvoirs utiles à sa quête.
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