Enlèvement de Mia: Rémy Daillet interpellé par les gendarmes à son arrivée en France

Rémy Daillet-Wiedemann s'explique sur BFMTV le 20 avril.  - BFMTV
Rémy Daillet-Wiedemann s'explique sur BFMTV le 20 avril. - BFMTV

Rémy Daillet, figure des milieux complotistes, est arrivé tôt ce mercredi matin en France où il risque une mise en examen, soupçonné d'être impliqué dans l'enlèvement de la petite Mia en avril dans les Vosges. Le Français de 54 ans a été interpellé par les gendarmes, ont indiqué des sources concordantes à BFMTV.

Arrêtés en Malaisie fin mai, où ils résidaient, Rémy Daillet, sa compagne enceinte et ses trois enfants de 17, 9 et 2 ans ont embarqué mardi soir à Singapour sur le vol Air France AF 257. L'avion a atterri à l'aéroport parisien Roissy Charles-de-Gaulle peu avant 6h.

Transfert à Nancy

"À l'arrivée à l'aéroport en France, le mandat d'arrêt du juge d'instruction de la Jirs (juridiction interrégionale spécialisée) de Nancy sera notifié", expliquait François Pérain, procureur de la République de Nancy, dans un communiqué publié en amont de l'arrivée. Ce mandat sera "notifié et exécuté par la Gendarmerie des transports aériens", précisait à l'AFP une source aéroportuaire.

Rémy Daillet doit ensuite soit être transféré "immédiatement à Nancy en vue de sa mise en examen", soit présenté "devant le juge des libertés et de la détention de Bobigny pour une incarcération provisoire", a précisé le procureur.

L'"animateur" de la "mouvance" anti-système?

Ancien cadre du Modem en Haute-Garonne exclu du parti centriste en 2010, Rémy Daillet fait l'objet d'un mandat d'arrêt international émis dans le cadre de l'enquête sur l'enlèvement de la petite Mia, 8 ans, perpétré à la mi-avril dans les Vosges. L'enfant avait été retrouvée quelques jours plus tard en Suisse avec sa mère qui n'en avait plus la garde.

Le Français de 54 ans est soupçonné, selon François Pérain, d'être l'"animateur" présumé de la "mouvance" anti-système des ravisseurs à l'origine du rapt. Dans une vidéo mise en ligne après l'enlèvement, il avait tenté de se justifier. Sans évoquer nommément Mia, il réfutait le terme d'enlèvement.

Article original publié sur BFMTV.com