"Engagée", "crédible": la gauche loue la candidature de Lucie Castets au poste de Première ministre
Lucie Castets, une haute fonctionnaire inconnue du grand public, mais engagée dans la défense des services publics, est proposée à Emmanuel Macron par le Nouveau Front populaire. Elle semble faire l'unanimité au sein de la gauche.
Après plus de deux semaines de tensions et d'atermoiements, le Nouveau Front populaire (NFP) a trouvé in extremis un accord pour Matignon ce mardi 23 juillet: c'est Lucie Castets, une haute fonctionnaire inconnue du grand public, mais engagée dans la défense des services publics, qui est proposée à Emmanuel Macron. Elle semble faire l'unanimité au sein de la gauche.
"Fumée blanche. On le dit, on le fait. Le Nouveau Front populaire a sa Première ministre. Validée au consensus de nos quatre formations politiques. Prochaine étape: Macron doit reconnaître le résultat des élections et la nommer", a écrit parmi les premières Marine Tondelier, sur X.
"Elle coche beaucoup de cases", a également souligné le chef des communistes Fabien Roussel sur BFMTV, saluant aussi une femme "engagée dans la lutte contre la criminalité financière, la fraude fiscale".
Le chef des députés socialistes Boris Vallaud a quant à lui assuré que Lucie Castets "a notre confiance" et qu'Emmanuel Macron "doit l'appeler à former un nouveau gouvernement".
"Le président ne doit plus tergiverser"
Pour Jean-Luc Mélenchon, "la proposition de Lucie Castets pour le mandat de Premier ministre est une confirmation de la capacité du Nouveau Front populaire de se porter à la hauteur des circonstances dans le respect des engagements pris auprès des femmes et des hommes qui l'ont placé en tête des votes".
"Les partenaires du Nouveau Front populaire se sont mis d'accord sur une candidature extrêmement intéressante, crédible et qui pourrait porter nos mesures", a jugé le député LFI Aymeric Caron sur BFMTV.
"C'est une fonctionnaire qui a toute notre confiance", a salué la cheffe des députés LFI Mathilde Panot, louant "une personnalité engagée dans la lutte contre la fraude et l'évasion fiscale et contre l'extrême droite".
"La question n'est pas un nom"
La maire de Paris Anne Hidalgo a aussi évoqué auprès de l'Agence France-Presse (APF) "une très bonne directrice des finances", qui gère un budget de 10 milliards d'euros "avec beaucoup de sérieux".
Contactée lundi 22 juillet par le NFP et après avoir parlé avec les chefs des quatre partis de l'alliance de gauche, Lucie Castets a affirmé à l'AFP avoir accepté "en toute humilité mais avec beaucoup de conviction" la proposition, estimant être une candidate "crédible et sérieuse" pour Matignon.
Interrogé à ce sujet au 20h de France 2, Emmanuel Macron a estimé que le NFP n'avait "pas de majorité quelle qu'elle soit".
"La question n'est pas un nom. La question, c'est quelle majorité peut se dégager à l'Assemblée pour qu'un gouvernement de la France puisse passer des réformes, passer un budget et faire avancer le pays", a-t-il dit.
Une attitude qui a fait bondir les responsables de gauche. Il "veut nous imposer de force son nouveau Front républicain", a dénoncé Jean-Luc Mélenchon. Le déni "conduit à la politique du pire", a assuré de son côté le patron du PS Olivier Faure.