Enfin en campagne, Donald Trump veut montrer qu’il reste le “King Kong du parti républicain”

Il était “impatient de montrer qu’il est toujours le King Kong du parti républicain”, lance Politico. Donald Trump a tenu son premier meeting de campagne samedi dans le New Hampshire, deux mois après avoir officialisé son ambition de reconquérir la Maison Blanche. “Sa troisième campagne a eu un départ non-conventionnel”, remarque Politico : “il n’a fait pas campagne du tout. C’est en train de changer”. Loin de son repaire de Mar-a-Lago, face à un parterre d’élus locaux, l’ancien président américain a annoncé qu’il était “plus en colère” et “plus déterminé que jamais”.

M. Trump s’est exprimé à deux reprises, d’abord dans le New Hampshire puis à Columbia en Caroline du Sud dans le parlement local. Deux étapes pas choisies au hasard, signale USA Today. Le New Hampshire accueillera la deuxième primaire républicaine en 2024 et la Caroline du Sud fait partie de la quinzaine d’États du Super Tuesday. Inévitables dans la course à la nomination.

Ce sont aussi les territoires d’adversaires potentiels : Chris Sununu, gouverneur du New Hampshire et critique du 45e président américain, Nikki Haley, son ancienne ambassadrice aux Nations unies et ex-gouverneur de Caroline du sud, ainsi que Tim Scott, sénateur de Caroline sud et valeur montante de la droite.

Dans deux discours qui se sont reflétés, commente NBC News, le candidat a “peint une sombre image de l’Amérique sous Biden”. Selon lui, l’actuel président américain “nous a conduits au bord de la troisième guerre mondiale”. L’élection de 2024 est “notre seule chance de sauver le pays et nous avons besoin d’un leader près dès le premier jour”.

Encore du chemin avant la nomination

Inflation, immigration, approximation, exagération, Time Magazine a trouvé qu’il “rejouait ses plus grands hits” et détecté dans le meeting du New Hampshire “un ton et une substance” suggérant que “les deux années qui se profilent vont égaler - si ce n’est surpasser - le ton toxique de ses campagnes précédentes”.

Et si son auditoire a apprécié la performance, même un média aussi bienveillant que Fox News reconnaît que M. Trump a encore beaucoup de chemin à parcourir pour séduire une nouvelle fois la droite. Il sort de “deux mois de crise”, note USA Today. M. Trump pourrait aussi faire face à la justice pour plusieurs affaires en pleine campagne électorale. Lui rétorque à ses sympathisants que les autorités agissent de façon partiale contre lui.

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