Les enfants naissent davantage à la "belle saison", selon une étude de l'Insee

Un bébé (Photo d'illustration) - Adek Berry, AFP/Archives
Un bébé (Photo d'illustration) - Adek Berry, AFP/Archives

En 2019, comme chaque année depuis 2013, c'est en juillet que les naissances ont été les plus nombreuses (avec 4,5% de naissances en plus, par rapport à la moyenne attendue, sur la période 2010-2019). Selon une étude de l'Insee publiée ce mardi, l’été est - depuis plusieurs années - la période la plus précoce pour voir naître des bébés.

"Depuis quatre ans, le jour du pic annuel se situe toujours fin juillet (27 juillet 2018, 20 juillet 2017 et 19 juillet 2016), les années précédentes il était en juillet (26 juillet 2012 et 12 juillet 2011) ou au début de l’automne (entre le 22 septembre et le 4 octobre pour les années 2010, 2013, 2014 et 2015), confirmant l’importance des conceptions 'du nouvel an'", remarque l’institut d’études statistiques.

Mais la tendance n’a pas toujours été ainsi. En un siècle, le pic des naissances s’est en effet décalé de l’hiver à l’été. Avant cela, "des années 1850 à la veille de la Première guerre mondiale, les naissances étaient les plus nombreuses entre février et avril", et moins nombreuses l'été et l'automne, notent les auteurs de l'étude.

Une "saisonnalité des naissances quasiment inversée"

À l'époque, ce phénomène s'expliquait par le poids des traditions: les relations sexuelles étaient découragées pendant le carême, entre février et avril - d'où un déficit des naissances en automne -, et beaucoup d'enfants étaient conçus dans les premiers mois suivant les mariages, souvent célébrés au printemps. Le pic annuel des naissances s'est ensuite décalé au printemps pendant le baby boom, puis, depuis les années 1990, au début de l'été. Il s'est également atténué.

Ainsi, "en un siècle, la saisonnalité des naissances s'est quasiment inversée", note l'Insee.

Par ailleurs, les accouchements ont lieu moins souvent pendant les week-ends, observent les auteurs de l'étude, qui mettent en avant la "médicalisation croissante" des naissances, notamment via des accouchements déclenchés ou par césarienne programmée - le plus souvent pratiqués du lundi au vendredi.

Ainsi, alors que, statistiquement, 28,5% des bébés devraient naître un samedi ou un dimanche, ce taux n'atteignait que 23,4% dans les années 1990. Depuis lors, les césariennes programmées sont devenues moins fréquentes, et le taux est remonté à 25,4% en 2019 - toujours inférieur, toutefois, à la moyenne attendue de manière naturelle.

Article original publié sur BFMTV.com